Les possibilités d’une guerre entre la Russie et l’Ukraine sont dorénavant prises très au sérieux par l’OTAN et l’Union Européenne. Et c’est désormais autour de la ville portuaire de Marioupol que se focalisent Russes et Ukrainiens. Tandis que des navires russes de guerre et de soutien aux opérations amphibies sont arrivés au large l’aviation et la marine ukrainiennes ont été mis en état d’alerte maximale. En parallèle Kiev tente de jouer la désescalade face à Moscou qui joue la sourde oreille.
Tout avait commencé après l’invasion et l’annexion voici sept ans de la presqu’île de Crimée par les forces russes. Des groupes paramilitaires aux ordres de Moscou avaient débuté une guerre d’usure contre les forces ukrainiennes, n’hésitant pas à tirer des missiles sol-air contre les aéronefs survolant la région. Un avion de ligne Boeing 777 appartenant à Malaysia Airlines en avait fait les frais : le drame du vol MH17. Aujourd’hui la justice internationale a la preuve de l’implication de ces groupes paramilitaires aux ordres de Moscou dans cette tragique bavure.
On appelle cela la guerre du Donbass, du nom de cette région ukrainienne qui se résume en fait aux oblasts de Donetsk et de Loughansk. C’est dans le premier d’entre eux que se trouve le port de Marioupol vers lequel ont convergé plusieurs navires de guerre et de débarquement de la flotte russe. Ces bâtiments ne sont habituellement pas stationnés dans la région, la mer d’Azov.
La réponse ukrainienne est double : diplomatique et militaire. Dans le premier cas elle tente de renouer le dialogue avec la Russie qui pour l’instant reste muette à ses appels. Dans le second cas elle a décidé d’alerter ses forces. Et son aviation militaire, équipée à plus de 90% de matériels ex-soviétiques, est en première ligne.
Chasseurs Mikoyan MiG-29 et Sukhoi Su-27, avions d’attaques Sukhoi Su-24 et Su-25, ou encore drones de combat Bayraktar TB2 sont donc en première ligne au cas où la Russie franchirait la ligne à ne pas franchir. Les avions sans pilote de facture turque livrés à l’Ukraine ont notamment comme spécialités la destruction des batteries de défenses anti-aérienne ou encore la frappe de colonnes de véhicules.
À Bruxelles et Strasbourg on dit observer de très près les mouvements de troupes russes dans la région, qui ne sont selon Moscou que des manœuvres de grande ampleur prévues depuis plusieurs semaines. Qui dit vrai ? Qui ment ? On le saura sans doute assez vite.
Photo © ministère ukrainien de la défense.
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5 Responses
Moscou joue sur les mots. Elle prétend absolument ne pas vouloir la guerre mais est prête à défendre ces citoyens présents en Ukraine s’il le fallait. Il faut savoir que depuis 2014 la Russie à distribuée des milliers de passeports russes aux combattants ukrainien pro-russes présent dans le Donbass. Une invasion russe de cette région est donc à la merci du libre arbitre de moscou concernant la situation de « ses ressortissants ».
« ces citoyens », dans ses rêves. Il n’y a que des ukrainiens forces a prendre le passeport russe pour tenter de survivre en zone occupée…
L’OTAN et l’USAF veille. J’ai pu voir sur FlightRadar24 qu’un drone Global Hawk vole quotidiennement sur le Donbass et aux abords de la Crimée et même sur la Géorgie à 16000m d’altitude, au départ de la base aérienne de Sigonella en Sicile.
Il s’agit en fait d’un des RQ-4D appartenant à l’OTAN, des drones dont nous avons déjà parlé sur le site.
Poutine semble s’inspirer de Hitler…. Espérons que les alliés de l’OTAN adoptent une position ferme en faveur de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.