Le Boeing 737-500 indonésien s’est bien abîmé en mer peu après son décollage.

Nous le redoutions hier quand l’information de sa disparition a été connue, c’est désormais assuré par les autorités locales : il n’y a aucun survivant à cet accident aérien. Mais surtout on en sait désormais un peu plus sur les causes possibles de la perte de ce Boeing 737-500 et de ses 62 passagers et membres d’équipage. Environ 24 heures après le drame les équipes de secours cherchent désormais les précieuses boites noires qui permettront d’élucider ce mystère. L’Indonésie est, rappelons-le, un pays fréquemment pointé du doigt pour ses soucis de sécurité aérienne.

Le vol SJ182 de la compagnie aérienne intérieure à bas coûts Sriwijaya Air était prévu pour un décollage de l’aéroport de Jakarta à 13 heures 40 (en heure locale) à destination de celui de Pontianak ce samedi 9 janvier 2021. Cependant en raison de conditions météos très dégradées, notamment de fortes pluies tropicales et des bourrasques de vents, le contrôle aérien a refusé d’autoriser le décollage de l’avion de ligne. Finalement après une légère accalmie le Boeing 737-500 immatriculé PK-CLC a pu décoller à 14 heures 40. Outre les six membres d’équipage on trouvait à bord de ce mono-couloir cinquante-six passagers parmi lesquels dix enfants.

Cependant environ quatre minutes après le décollage et alors que l’avion se trouvait déjà à environ 11000 pieds il a subi une rapide chute qui lui en a fait perdre 10000 en à peine une minute. Après cela la piste de l’avion fut perdue. Très rapidement la chaîne des secours s’est déclenchée, des avions de surveillance maritime et des navires de guerre ont été déployés dans la zone de l’archipel des 1000 îles. Et c’est là que les premiers débris de l’appareil ont été retrouvé parmi lesquels tout ou partie d’un toboggan d’évacuation.

Des plongeurs de la marine indonésienne ont repéré des éléments de carlingue et de voilure reposant au fond de l’eau, à un profondeur moyenne oscillant entre 18 et 25 mètres. Par chance pour les secouristes l’eau est particulièrement claire dans la région malgré la tempête qui vient de s’y abattre. Pour autant à l’instant où ces lignes sont écrites les boites noires n’ont toujours pas été localisées. Leur signal pouvant émettre dans l’eau de mer durant plusieurs semaines il n’y a pas de temps de perdu.
Des effets personnels de passagers mais surtout de premiers corps ont été repêché.
Les recherches se focalisent désormais dans un rayon d’environ cinquante kilomètres carrés à une distance de sept kilomètres des côtes indonésienne en pleine mer de Java.

Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’une telle tragédie a lieu dans cette partie du monde, on se souvient que le premier des deux accidents de 737 Max avait déjà eu lieu en Indonésie, et là encore en mer de Java. En fait depuis plusieurs années ce pays est dans le collimateur des autorités internationales d’aviation civile en raison de plusieurs défaillances dans son organisation. La formation des pilotes de lignes et mécaniciens ainsi que les procédures de sécurité aérienne sont particulièrement pointées du doigt.
À la différence du crash de Lion Air l’accident survenu ce samedi 9 janvier 2021 concerne un avion d’ancienne génération. Le Boeing 737-500 fait partie de la famille dite des 737 Classic construits entre 1981 et 2000. Celui détruit dans cet accident portait le serial 27323 et servait depuis le printemps 1994. Sous l’immatriculation américaine N27610 il avait précédemment volé sous les livrées des compagnies Continental Airlines puis United Airlines. Il appartenait à Sriwijaya Air depuis 2012.

Photo © Keypublishing.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 Responses

  1. On se perd comme toujours en conjectures inutiles, mais un avion qui chute de 11,000 pieds en une minute c’est de la chute libre. A part une explosion en vol, ou à tout le moins une « défaillance structurelle majeure », on peine à identifier des causes avec le peu d’éléments dont on dispose .

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