Ce n’est pas ce qu’on appelle à priori un objectif très ambitieux. Dans le cadre de la politique de modernisation de ses forces aériennes le dirigeant russe Vladimir Poutine a annoncé qu’à l’horizon fin 2024 celles-ci aligneront un total de quatre-vingt-quatorze nouveaux avions de combat. Parmi ceux-ci figurent un total de vingt-deux chasseurs furtifs Su-57 Felon. Le reste est constitué d’avions de conception plus ancienne comme des Mikoyan MiG-35 et Sukhoi Su-34/Su-35.
Avec ces vingt-deux Sukhoi Su-57 la Russie de Vladimir Poutine est très loin de l’objectif fixé en juin 2019 : soixante-seize chasseurs furtifs commandés et livrables jusqu’en 2028.
Aveu d’échec alors ou simple prudence de la part du Kremlin ? Sans doute un peu des deux car parmi ces vingt-deux avions de combat de série figurent les douze premières machines commandées il y a presque deux ans et demi.
Vingt-deux chasseurs furtifs Sukhoi Su-57 il n’y a pas là de quoi inquiéter l’OTAN. Certes ces avions seront sans doute de très bons chasseurs de supériorité aérienne mais on ignore encore où ils seront basés. Extrême orient russe face à la montée en puissance chinoise ? Crimée sous occupation illégale pour contrer les avions de surveillance de l’alliance ? Oblast de Kaliningrad et occident russe face aux principales forces atlantistes ? Rien n’est moins sûr.
Surtout ces vingt-deux avions livrés d’ici fin 2024 signifient qu’entre cette date et fin 2028 l’avionneur Sukhoi devra mettre les bouchées doubles pour livrer le reliquat des soixante-seize avions commandés. Dix d’entre-eux dont seulement auront été fournis aux forces aériennes russes puisque les autres relèveront d’un marché antérieur. L’avionneur aura donc quatre ans pour assembler soixante-six avions de combat furtifs. On va pas chômer chez Sukhoi. Et encore cela sans compter un hypothétique futur marché d’export de l’avion.
Et pendant ce temps là au sein de l’OTAN ? Bah c’est simple d’ici fin 2024 la majorité des clients européens aura reçu sa pleine dotation en Lockheed-Martin F-35A/B Lightning II, souvent bien plus de vingt-deux exemplaires.
Quoiqu’il en soit le Sukhoi Su-57 sera alors opérationnel en Russie et ses forces aériennes gagneront en crédibilité sur la scène internationale. Peut-être qu’alors des Tupolev Tu-95 se feront escorter par ces avions jusqu’aux abords de l’Alaska et pourront ainsi se mesurer à leur grand frère américain : le Lockheed-Martin F-22A Raptor. On en salive d’avance.
Photo © agence Tass.
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4 Responses
Bonjour,
Indépendamment de ses capacités opérationnelles réelles (nous serons fixés dans 30 ans…) ce zinc a une sacrée gueule.
Personnellement je le trouve bien plus beau que le F22 – avis purement esthétique, ne préjugeant en rien de leurs performances et efficacité respectives.
Si c’est purement esthétique, je trouve que c’est une copie ratée du Raptor avec des formes et dimensions moins nettes et proportionnées.
Des goûts et des couleurs, il ne faut point discuter… 🙂
Je pense qu’à ce stade le F22 Raptor reste la référence, mais, je peux me tromper.