L’US Navy ne relâche rien de la pression qu’elle exerce depuis plusieurs années en mer des Caraïbes. Actuellement la frégate américaine USS Sioux City assure une patrouille anti-drogue dans la région, renforcé par ses moyens aériens déployés à bord. Ainsi son drone MQ-8B Fire Scout et son hélicoptère d’assaut MH-60S Knighthawk sont de précieux auxiliaires pour repérer et intercepter ces marchands de mort. Ils permettent d’agir de jour comme de nuit contre les vedettes go-fast en provenance de Colombie et du Venezuela.
Contrairement à ce que la presse vénézuélienne a bien voulu dire depuis plusieurs années les frégates de classes Freedom et Independance ne participent pas aux missions visant à contrôler les importations d’armement du régime autocratique Maduro. Ces deux classes de bâtiments, appelés Littoral Combat Ship, remplissent en réalité dans la région des missions visant à réduire drastiquement les exportations de cocaïne en provenance de Colombie et du Venezuela. Quand l’US Navy veut vraiment chercher des poux dans la tignasse de Maduro elle envoie des moyens bien plus imposants.
Or l’USS Sioux City qui assure actuellement cette mission anti-drogue est un navire de classe Freedom.
Et il navigue donc dans les eaux internationales mais aussi les eaux territoriales de pays alliés des États-Unis qui autorisent l’action de ce navire furtif et de ses deux aéronefs embarqués. Car pour repérer le plus discrètement possible les trafiquants de drogue la marine américaine s’appuie sur un drone à voilure tournante Northrop-Grumman MQ-8B Fire Scout déployé à bord de l’USS Sioux City. De jour comme de nuit cet hélicoptère sans pilote peut observer et traquer n’importe quelle embarcation évoluant jusqu’à cinquante kilomètres de lui. Très silencieux et ne disposant d’aucune surface vitrée le Fire Scout est difficilement détectable depuis le ras des flots par les marchands de mort.
Dès lors qu’ils ont repéré les zodiacs ou les vedettes go-fasts des narcotrafiquants les télé-opérateurs du drone transmettent les informations à l’équipage de l’USS Sioux City. Et ça tombe bien ils sont installés eux-aussi à bord de la frégate américaine. Deux solutions s’offrent alors au pacha : intercepter lui-même les malfrats à l’aide de ses canots motorisés et de la puissance de feu du bâtiment (et notamment le puissant canon Mark 110 de 57mm à grande cadence de tirs) ou bien faire prendre les airs à son hélicoptère d’assaut Sikorsky MH-60S Knighthawk embarquant un commando armé à bord. Dans cette seconde option un tir de précision contre le ou les moteurs des embarcations ennemis viendra à bout de toute tentative de fuite. Restera ensuite au marins américains d’essayer de repêcher les ballots de drogue jetées lâchement à la mer et de comptabiliser ceux encore à bord.
C’est véritablement une guerre que l’US Navy mène dans la région, les narcotrafiquants n’hésitant plus à être lourdement armés. Mais face aux militaires américains bien souvent ils déposent les armes. Le navire américain va mener sa mission dans la région mais également à proximité du canal de Panama jusqu’à la fin du mois d’octobre. D’ores et déjà il a intercepté plus de 200 kilos de cocaïne quasi pure.
Photos © US Navy.
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Une réponse
Le son porte très loin sur les étendues d’eau. Le Fire Scout est très peu audible comparativement à d’autres aéronefs à voilure tournante. Cette caractéristique est précieuse pour la lutte aux narcotrafiquants.