Le Pentagone permet à Lockheed-Martin de pousser un ouf de soulagement concernant le dernier né de ses avions de combat. Ce lundi 20 juillet 2020 l’US Department of Defense a fait savoir qu’il avait trouvé un accord afin que l’US Air Force réceptionne en deux lots distincts les F-35A Lightning II initialement assemblés pour la Turquie. Ces avions devront pourtant être adaptés aux standards américains, plus élevés que ceux existant dans l’aviation turque. Les premiers avions devraient être livrés d’ici deux à trois mois.
Au final donc le contribuable américain devra débourser un total de 862 millions de dollars afin d’acter la reprise de ces quatorze avions. Ce qui honnêtement est donné pour des Lockheed-Martin F-35A Lightning II. Sauf qu’en fait une partie a déjà été payée par la Turquie et ne sera pas remboursé à ce pays. La situation est tendue entre Ankara et Washington d’ailleurs sur cette question.
Car le gouvernement turc n’a pas décidé de ne plus commander l’avion furtif américain, il a été exclu du programme industriel. Une mesure exceptionnelle liée à la politique étrangère de Reccep Erdogan qui s’est rapproché de son homologue russe Vladimir Poutine. Trop au goût de Donald Trump.
Les quatorze F-35A Lightning II ex-turcs seront livrés en deux temps. Les huit premiers qui ont déjà été assemblés seront américanisés par Lockheed-Martin afin de les rendre aptes à servir au sein de l’US Air Force. Cette dernière a en effet des standards de sécurité mais surtout des accès logiciels plus vastes que ce à quoi la Turquie avait droit initialement.
Les six suivants sont des avions en attentes sur les chaînes d’assemblage et dont le sort était jusque là lié à un éventuel accord américano-américain. On sait donc désormais qu’ils seront assemblés strictement pour l’US Air Force.
Il reste désormais à savoir à quelle unité de cette dernière ces quatorze «nouveaux» F-35A Lightning II seront versés. Récemment l’Air Education & Training Command avait fait savoir son intention d’acquérir plus d’avions qu’initialement prévu. Les avions ex-turcs seraient donc parfait pour sa mission d’entraînement avancé et de transformation opérationnelle.
Nous aurons sans doute une réponse entre fin 2020 et début 2021.
Photo © US Air Force.
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5 Responses
Et une nouvelle peinture a appliquer, celle des appareils US a des caractéristiques furtives plus poussée.
Est-ce que la France elle aussi bride les avions qu’elle vend, comme les Rafales vendus ces dernières années ?
Non pas de bridage mais certaines fonctionnalités (liées au nucléaire) n’y sont pas
Le Mirage 2000-9 des EAU qui est la version la plus évoluée des M2000, est un exemple où l’export est meilleur
Donc les pays clients payent plein pot pour un appareil avec des capacités réduites dés le départ.
C’est une habitude des Américains sur ses avions de combat à destination de certains pays. La France, le Japon, ou la Grande Bretagne par exemple n’ont jamais eu à souffrir de cela, la Turquie oui. C’est une volonté plutôt diplomatique que réellement technologique.