La version de combat de l’avion d’entraînement T-50 Golden Eagle ne cesse d’évoluer. Initialement penser comme un chasseur-bombardier spécialisé dans l’appui tactique rapproché le FA-50 Fighting Eagle est appelé à évoluer vers une capacité accrue pour la défense aérienne. La volonté du gouvernement sud-coréen est d’en faire le successeur des chasseurs F-5E Tiger II actuellement en dotation. Ce sont soixante de ces avions qui volent aujourd’hui sous les couleurs de la ROKAF.
C’est la Gukbang Gwahak Yeonguso qui pilote cette modernisation. Il s’agit de l’agence sud-coréenne pour les programmes de défense, équivalent à la célèbre DARPA américaine. Elle a transmis un cahier des charges assez précis à l’avionneur Korea Aerospace Industries permettant de voir évoluer l’avion vers une plus grande polyvalence. Pour autant la Gukbang Gwahak Yeonguso tient à préciser qu’il ne s’agit pas là d’un chasseur pur, car dans ce cas il entrerait en concurrence direct avec le futur KF-X. Ce chasseur furtif du 5e génération est actuellement en cours de développement chez KAI.
Aujourd’hui les soixante FA-50 Fighting Eagle en service dans la ROKAF ont une capacité air-air limitée. Seul son canon General Dynamics M197 de calibre 20mm et ses missiles AIM-9 Sidewinder lui donnent une telle capacité. En mode air-sol il tire principalement des bombes lisses, des roquettes en paniers, et des bombes guidées GBU-12 et GBU-38. Le missile AGM-65 Maverick fait lui aussi partie de cet arsenal.
Une capacité que désormais les dirigeants sud-coréens estiment trop faible.
En filigrane il faut comprendre qu’au-delà de la ROKAF ils voient les marchés à l’export. Le FA-50 Fighting Eagle a déjà été vendu aux Philippines et intéresse également d’autres pays. KAI et le gouvernement sud-coréen veut en faire un concurrent direct du Saab JAS 39 E/F Gripen suédois.
Selon le cahier des charges de la Gukbang Gwahak Yeonguso l’avion mettra donc l’accent sur le mode air-air. Mais pas trop tout de même. La capacité d’emport et de tir de missiles BVR (pour beyond-visual-range) est annoncée au travers du nouvel AIM-260 JATM américain. Une possibilité d’arme non américaine est également envisagée, notamment européenne.
Niveau armement air-sol on parle de la nouvel bombe guidée GBU-53/B et de la plus classique GBU-27. Toutefois rien actuellement sur un éventuel emport de missile de croisière.
Si ce programme de modernisation va à terme le FA-50 Fighting Eagle pourrait bien être commandé à une centaine d’exemplaires de plus. Il s’agira alors de remplacer les Northrop F-5E Tiger II en service depuis le début des années 1980.
Ce futur FA-50 de deuxième génération est annoncé pour le second semestre 2022.
Photos © KAI.
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2 Responses
C’est ce qu’il manque à l’Europe, un avion d’entraînement qui à une déclinaison d’avion de combat pas cher qui peut faire de la reconnaissance, du bombardement, de la police du ciel le tout sans se ruiner. Les rafales pour les missions plus complexe et pour de la haute intensité en espérant que ça n’arrive jamais.
Pourtant il y a le Leonardo M-346FA, dérivé du Master.