Voilà qui risque ne de pas plaire du tout à Moscou. La direction de l’alliance Atlantique a décidé d’augmenter le niveau de confiance et de coopération avec l’Ukraine, et notamment avec sa force aérienne. Désormais celle-ci sera beaucoup plus intégrée aux missions de l’organisation, ainsi qu’à ses exercices. Il n’est pourtant pas encore question d’une intégration prochaine de ce pays ex-soviétique.
Au sein de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord l’Ukraine est désormais donc classé comme Enhanced Opportunities Partner. La classification EOP lui permet une plus grande intégration aux missions euro-atlantiques sans forcément engager de procédure d’adhésion. Elle rejoint ainsi des pays comme Australie, la Finlande, la Géorgie, la Jordanie et la Suède.
L’Ukraine devient donc le deuxième pays jadis placé sous le joug de Moscou à l’intégrer, après la Géorgie.
Même si la force aérienne ukrainienne est encore loin des standards de l’OTAN, avec des avions et des hélicoptères globalement conçus et assemblés du temps de l’Union Soviétique elle est sur la bonne voie. Elle aligne plusieurs dizaines de drones américains AeroVironment RQ-11 Raven utilisés pour l’observation du champ de bataille et la surveillance urbaine.
Il est également question désormais que dans les années à venir cette force aérienne passe commande d’appareils auprès d’Airbus Helicopters, de Leonardo, ou encore de Sikorsky.
La crise sanitaire du Covid19 a mis en lumière la nécessité pour la force aérienne ukrainienne à disposer d’une capacité de projection de forces sanitaires. Et à ce niveau là les avions-cargos Antonov An-26 et Ilyushin Il-76 datés de l’ère soviétique semblent inadaptés. Seul l’unique Antonov An-70 pourrait remplir ce rôle mais selon les Ukrainiens cet avion sera largement insuffisant. Et les conseils de l’OTAN vont dans ce sens. De nouveaux avions pourraient alors faire leur apparition dans l’arsenal ukrainien, de facture occidentale ou locale.
Bien sûr on pourrait penser à un ou deux jets d’affaire qui par ailleurs assureraient aussi la mission de transport de hautes personnalités. Des avions ukrainiens comme les récents Antonov An-140 et An-178 pourraient faire leur apparition. Ce dernier est par ailleurs envisagé afin de retirer du services les Il-76 dont les coûts d’entretien sont devenus faramineux.
Le statut EOP n’autorise pas à des financements par l’OTAN mais permet par contre des facilités d’accès aux constructeurs et équipementiers américains et européens. Nous verrons dans les mois à venir si Kiev saura en tirer profit afin de moderniser sa force aérienne.
Photo © ministère ukrainien de la défense.
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