C’est au tout début de l’année 1915 que l’ingénieur et aviateur britannique Geoffrey De Havilland, responsable des bureaux d’étude de la société Airco commença à travailler sur le premier avion militaire du constructeur. Désigné DH.1, l’architecture générale de l’avion rappelait fortement le Royal Aircraft Factory FE.2B sur lequel De Havilland avait travaillé comme assistant. Toutefois, l’existence de ce dernier avion faisait que le DH.1 avait peu de chance d’être sélectionné par le Royal Flying Corps, l’ancêtre de l’actuelle RAF.
Ayant volé pour la première fois au cours du mois d’octobre 1915, l’Airco DH.1 se présentait sous la forme d’un biplan biplace monomoteur. Il était propulsé par un moteur V8 Renault d’origine française d’une puissance de 70 chevaux entraînant une hélice propulsive bipale en bois. Construit en bois et toile, l’appareil disposait d’un fuselage type bipoutre, très à la mode à l’époque. Le pilote s’installait en place arrière tandis que l’observateur prenait place devant lui. Ce dernier servait l’unique mitrailleuse mobile Lewis d’un calibre de 7.7mm assurant sa défense.
Malgré la présence en unité du FE.2B dans les unités de combat le Royal Flying Corps (RFC) passa une commande ouverte pour l’Airco DH.1 qui fut affecté au Squadron 14. Cette unité fut la seule à être doté du premier avion d’Airco. A partir du centième exemplaire livré l’avion reçut un moteur Beardmore d’origine britannique de même puissance que le moteur Renault mais en ligne et non en V. Cette « seconde » série de monomoteur fut désigné DH.1A.
Principalement affectés dans la Somme et la Marne, en France, mais aussi en Palestine dans les quatre derniers mois de leur utilisation les Airco DH.1 et DH.1A volèrent sous les couleurs du RFC entre juillet 1916 et novembre 1917. Si cette période peut paraître courte, il ne faut pas oublier que dans l’âpreté des combats de la guerre de 14/18 les hommes et les matériels souffraient terriblement, et ni les aviateurs ni leurs machines n’étaient exclus de cette usure.
S’ils furent principalement utilisés comme avion d’observation et de reconnaissance diurne les DH.1 et DH.1A furent parfois utilisés comme bombardiers légers, larguant ainsi des bombes légères et des grenades emportées ça et là par l’observateur et le pilote. Dans cette configuration les biplans n’emportaient pas de mitrailleuse. En août 1916 un de ces avions se transforma même en chasseur lorsqu’il descendit un biplace de reconnaissance Aviatik des forces austro-hongroises. Ce fut là le seul avion abattu par un de ces biplans. Lorsqu’ils furent retirés de première ligne la plus part des DH.1 et DH.1A furent « ferraillés » mais quelques uns furent renvoyés au Royaume Uni où ils servirent encore quelques semaines comme avion d’entraînement. Toutefois cet avion n’était pas du tout adapté à cette mission.
Appareil médiocre aux qualités incertaines et la robustesse discutable face à l’ennemi, dont on ne su jamais vraiment pourquoi il fut conçu le DH.1 est surtout connu comme étant le premier avion dû à Geoffrey de Havilland, génie absolu de l’aviation dont la société éponyme accoucha de quelques uns des plus fantastiques aéronefs de tous les temps comme par exemple le biplan d’entraînement Tiger Moth, les avions de combat Mosquito et Hornet, ou bien encore le Comet, le premier avion de ligne à réaction construit en série. Aujourd’hui un exemplaire de DH.1A est préservé par le Royal Air Force Museum de Hendon, dans la banlieue de Londres. Le DH.1A donna naissance à l’Airco DH.2 de chasse.
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