Voilà qui devrait permettre de redonner de la confiance aux professionnels de l’aéronautique transalpine. Ce vendredi 8 mai 2020 le géant Leonardo a dévoilé que son jet d’entraînement nouvelle génération M-345 construit par Alenia-Aermacchi avait reçu sa certification initiale de type. C’est à la fois les autorités italiennes et européennes qui ont donné leur feu vert au début de carrière commerciale de l’avion. Désormais il ne reste plus qu’à exporter ce monoréacteur.
En fait le Leonardo M-345 n’est pas totalement un inconnu, ni un avion nouveau. Il y a quelques temps il était proposé à la vente sous la désignation Alenia-Aermacchi M-311. Dans les deux cas c’est le même avion. Il s’agit d’ailleurs de l’évolution modernisée d’un jet d’entraînement ayant eu un petit succès d’estime dans les années 1980 : le SIAI-Marchetti S.211. D’où la forte ressemblance entre le S.211 et ce M-345.
Cette certification de type est connue sous la norme AER P-21 émise par le ministère italien de la défense. La seconde norme est l’EMAR-21 conçue par l’EDA, l’European Defense Agency. C’est cette dernière qui est considérée comme la plus importante par l’avionneur. Le Leonardo M-345 est donc désormais certifié par les autorités tant nationales que supranationales, ce qui va favoriser sa présentation en vol dans différents salons aéronautiques. Que ce soit au Bourget ou à Farnborough l’industriel italien pourra donc faire voler en démonstration ce monoréacteur d’entraînement.
Pour obtenir ces deux certifications le M-345 a réalisé pas moins de 200 vols différents, représentant au total près de 350 heures.
Clairement cela pourrait bien booster sa carrière. Car actuellement hormis l’Aeronautica Militare Italiana on ne peut pas dire que le M-345 attire beaucoup les clients étrangers. Il se vend encore moins bien que feu le S.211. Après il a une excuse : le M-346 Master. En effet Leonardo a la particularité de proposer sur son catalogue deux jets d’entraînement avancé.
Et l’un des deux vampirise l’autre. Le M-346 se vend très bien pendant que le M-345 ne décolle pas. Enfin ses ventes ne décollent pas.
Aujourd’hui Leonardo compte bien inverser la tendance sans pour autant tué la poule aux œufs d’or que représente le M-346 Master. Réussir à vendre en même temps deux modèles si différents de jets d’entraînement risque bien de s’avérer être un drôle de jeu d’équilibriste.
Photos © Leonardo.
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5 Responses
Le 345 ou le 346 seraient bien venu pour remplacer nos Alpha-Jet.
De plus c’est un avion européen. A suivre.
je pensais exactement la même chose, nos alpha jet arrivent a bout de souffle ils ont prés de 40 ans !!!
Ou appliquer la même recette à l’alpha jet… une cellule éprouvée avec une avionique et des moteurs modernes… why not?
Bonne idée mais Dassault Aviation seule pourrait t-elle assumer ce chantier ? Pour mémoire Dornier n’existe plus.
Pas faux… dommage pourtant car les allemands aussi vont bientôt devoir remplacer leur talon…