L’annonce a été faite ce samedi 21 décembre 2019 par le chef d’état-major de l’armée ukrainienne. Son corps d’aviation légère veut se réformer en profondeur afin de permettre une transition entre les actuels hélicoptères hérités de l’occupation soviétique et d’autres plus modernes construits en occident. Et les premières machines concernées seront les Mil Mi-24 d’attaque au sol et de lutte antichar. Leur taux d’attrition est particulièrement élevé.
Officiellement l’armée ukrainienne possèderait entre 125 et 133 hélicoptères de ce type, venant de cinq sous-versions différentes. Dans la réalité des faits la situation est bien plus problématique. Kiev reconnait qu’à peine une vingtaine de ses machines est réellement en état de vol, principalement des Mil Mi-24V/Mi-24VP. Pis encore toutes ne disposent pas d’armement d’externe, l’Ukraine n’ayant plus de réserves de missile antichar. Il faut dire que ces munitions sont désormais fabriquées en Russie, le pays avec lequel l’Ukraine n’a pas particulièrement les meilleures relations diplomatiques du monde. Les livraisons ont été stoppés depuis l’agression injustifiée et l’invasion illégale de la Crimée (ukrainienne) par les forces russes.
Alors s’est posé la question de l’après Mi-24.
Après avoir envisagé de faire moderniser ces hélicoptères par l’industrie aéronautique israélienne, les rendant aptes à l’emport d’armes occidentales, l’Ukraine a pris la décision de se séparer de ces reliquats de la guerre froide. Surtout pour l’opinion publique ukrainienne ces aéronefs sont synonymes de l’occupation russe de l’ère soviétique. L’avenir de l’aviation terrestre ukrainienne sera donc américano-européenne.
Les décideurs politiques et généraux ukrainiens n’ont pas caché leur intérêt croissant pour le Boeing AH-64E Guardian, la version la plus récente du célèbre Apache. Pour autant Kiev ne veut pas se brouiller avec ses alliés économiques européens et ne ferme donc pas la porte aux Airbus Helicopters Tiger et Leonardo AW129 Mangusta. Tous les autres constructeurs par contre ne seront même pas examinés.
Les besoins n’ont pas été officiellement chiffrés mais les Ukrainiens disent depuis plusieurs mois espérer disposer à l’horizon 2025 de trente-cinq à quarante hélicoptères de combat modernes et polyvalents.
À terme surtout, d’ici la fin de la décennie à venir vers 2028-2029, l’armée ukrainienne compte ne plus posséder le moindre hélicoptère d’origine soviétique. Elle devra s’être donc séparer de ses actuels Mil Mi-2 de liaisons et d’entraînement, ses Mi-8/Mi-17 d’assaut et de manœuvre, et ses Mi-26 de transport lourd. Il faut savoir que ces derniers ne sont déjà plus en état de vol.
Photos © Wikimédia Commons.
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4 Responses
Le problème reste avec quels moyens financiers ?
C’est les Mi-26 qui ont ‘éteint’ Chernobyl ?
26 avril 1986, son importante charge utile en fit un des acteurs majeurs de la catastrophe
de Tchernobyl.
L’appareil servit de plate-forme pour larguer sable, plomb et autres produits au-dessus du réacteur après l’explosion.
Les appareils utilisés, irrémédiablement irradiés, sont stockés au sein de la zone d’exclusion du réacteur (40 km).
Pour le Mil Mi-26 Halo.