Le drame a bouleversé l’opinion publique espagnole. Ce mercredi 18 septembre 2019 au matin un monomoteur d’entraînement primaire ENAER E.26 Tamiz appartenant à l’Ejército del Aire a eu un accident alors qu’il survolait la Méditerranée, le faisant plonger dans ses eaux. L’instructeur et l’élève-pilote sont décédés dans l’accident. Des investigations sont en cours afin d’établir les causes de l’accident.
Il s’agissait d’un vol d’entraînement parfaitement habituel pour l’équipage. La jeune élève pilote n’en était pas à son baptême de l’air et l’instructeur de son côté connaissait parfaitement les règles d’instruction et mesures de sécurité.
La première était l’aspirant Rosa María Almirón âgée de 20 ans et le second le commandant Daniel Melero, un ancien pilote de chasse de 50 ans. L’état-major de l’Ejército del Aire insiste sur le fait que cet officier était un instructeur hors-pair !
C’est donc bien plus vers l’incident mécanique que vers une erreur de pilotage, et donc d’instruction, que s’orientent les militaires espagnols pour expliquer ce drame. Ce n’est pas la première fois qu’un incident touche un ENAER T-35 Pillán, ou E.26 Tamiz comme il est appelé dans la nomenclature espagnole. Mais c’est assurément le plus grave depuis bien des années.
Les deux officiers espagnols appartenaient, tout comme leur avion à l’Academia Generale del Aire, l’équivalent ibérique de notre École de l’Air française. Ils venaient de décoller de la partie militaire de l’aéroport de Murcia San Javier où elle est sise.
Pour mémoire l’aviation espagnole utilise actuellement une trentaine de ces avions sur les quarante-et-un acquis en 1987. Ils ne servent que pour l’entraînement primaire et intermédiaire, la sélection en vol étant réalisée sur Beechcraft E.24 Bonanza.
Pour l’heure Madrid se refuse toujours à clouer temporairement au sol sa flotte d’E.26 Tamiz. Pour autant cela a été demandé dans la journée de mercredi par plusieurs responsables politiques locaux qui ont rappelé que partout ailleurs dans les forces de l’OTAN un tel accident entraînerait de facto l’immobilisation de la flotte restante sur ce modèle d’aéronef. Il est possible que cette décision soit prise ce jeudi 19 septembre.
Photo © Ejército del Aire.
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Une réponse
RIP aux pilotes
Ils ont déjà perdu récemment un Casa Aviojet, c’est triste