Moins médiatisés en Europe que ceux qui touchent actuellement le Brésil les feux de forêts ravagent pourtant depuis plusieurs jours une partie de la Bolivie. Et pour y remédier les moyens locaux sont dérisoires, se limitant à quelques hélicoptères civils et militaires et aucun avion bombardier d’eau. C’est la raison pour laquelle le gouvernement a décidé d’avoir recours à la location du plus gros bombardier d’eau au monde : Tanker 944. Mais à 250 000 dollars américains par jour cet avion est un véritable gouffre financier.
C’est la raison pour laquelle Evo Moralès lui-même a signé le contrat liant la Bolivie avec la société américaine Global Supertanker Service. Le président de la république de ce pays d’Amérique du sud engage sa propre responsabilité quant au coût de location jugé souvent exorbitant. Officiellement l’avion n’est pas sensé demeurer sur place plus de quatre jours cependant le gouvernement bolivien n’exclut pas que cela dure une semaine. La facture avoisinerait alors les deux millions de dollars américains. Mais la préservation des écosystèmes et des exploitations agricoles du département de Santa Cruz est à ce prix selon le chef d’état bolivien.
Pour autant Tanker 944 n’est pas capable de tout stopper à lui tout seul. Certes les 70400 litres d’eau et de produit retardant qu’emportent ce Boeing 747-400 largement modifié peuvent porter un sérieux coup d’arrêts aux incendies. Il ne peut pourtant pas empêcher la reprise des flammes. Pour cela les Boliviens doivent encore avoir recours à leurs hélicoptères bombardiers d’eau. Quatre Eurocopter AS.332 Super Puma de la force aérienne et deux Harbin Z-9 de l’armée apportent leur concours à l’aide de Bambi buckets. Ils viennent suppléer les trois hélicoptères loués par les pompiers boliviens auprès d’une entreprise locale. Il s’agit de deux Bell 212 et d’un Eurocopter AS.350B Écureuil.
Durant ses opérations le Boeing 747-400, qui vole sous l’immatriculation civile américaine N744ST, est guidé à la fois depuis le sol et dans le ciel. En l’air c’est un Cessna 206 Stationnair de l’armée bolivarienne qui assure le contrôle aérien avancé avec un expert de la société Global Supertanker Service à son bord. Tandis que sur le terrain, au plus près de la base des flammes, ce sont les pompiers boliviens qui communiquent directement avec le cockpit.
Depuis le début de cet épisode incendiaire ce sont près de 500 000 hectares qui sont partis en fumées dans cette région bolivienne, une catastrophe autant écologique qu’économique et même humanitaire. Plus de 25000 habitants ont été déplacés, sans aucune garantie de pouvoir retrouver leur logis ou leurs terres. La Bolivie a demandé l’aide internationale ce vendredi 23 août 2019 au soir.
Photos © Global Supertanker Service.
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8 Responses
L’avion est splendide, Bolsonaro, beaucoup moins!
Pour info Bolsonaro est au Brésil, en Bolivie c’est Morales.
Encore un coup des ONG.!
Bolsonaro est brésilien, là on parle de Bolivie. Et je ne vois pas le rapport avec cet avion.
Une piste de reconversion pour les a380 d’Air France?
Je blague, mais l’échec de l’a380 est tellement triste.
Sinon, c’est vrai qu’il est chouette ce jumbo
Magnifique bombardier d’eau, au service de la lutte contre les feux de forêt. Pardon de m’éloigner un peu de l’aéronautique ,mais c’est moi ou j’ai l’impression que c’est de pire en pire ces dernières années ?! À ce rythme où allons nous, ne devons nous pas mutualiser nos forces aériennes de lutte contre les incendies pour préserver le peux de forêts qui nous restent ,car cela devient le problème de tous et cela dépasse largement les frontières de telle ou telle pays.
Former des coalitions régionales , exemple l’Europe ,le continent sud américain …
C’est toujours un triste spectacle de voir une forêt brûler mais après les feux de forêt existent depuis toujours, il y en a des dizaines d’exemples de méga-feux historiques depuis la nuit des temps. 14 millions d’hectares de Taïga russe brûlé en 1915, 3 millions en Chine en 1987… mais ce feu peut-être aussi quelque chose de naturel. Les pommes de pin du sequoia ne s’ouvrent uniquement grace a la chaleur du feu pour lacher leurs milliers de graines.
Le problème est l’intervention humaine : dès qu’un incendie se déclare on l’éteint.
De ce fait, les matière combustibles s’accumulent, Du coup quand un feu revient dans la zone, il a à sa disposition d’avantage de combustibles.
Bien entendu, le climat et les activités humaines n’aident pas non plus. :/
Et comme le dit Dimitri, certaines plantes se développent géographiquement grâce aux feux.