Finalement la copie chinoise (légale) du Dauphin 2 français ne réussit pas franchement aux militaires camerounais. Ce lundi 13 mai 2019 un hélicoptère Harbin Z-9WE appartenant à l’Armée de l’Air du Cameroun s’est écrasé causant la mort d’un de ses sept occupants et occasionnant des blessures sur la majorité des survivants. L’appareil biturbine qui réalisait un vol de liaisons aurait été pris dans un banc de brouillard épais. C’est le deuxième accident d’un hélicoptère de ce type en moins de quatre ans de service, mais assurément le plus grave.
Le Harbin Z-9WE en question avait décollé de la Base Aérienne 501 de Bamenda dans l’ouest du Cameroun pour une mission de liaisons aux profits de la police locale et d’autorités civiles préfectorales. L’hélicoptère avait été récemment révisé par les mécaniciens de la base et le pilote était expérimenté. Cependant d’importants bancs de brouillards entouraient alors la région rendant les vols délicats.
Il semble bien que cela soit la cause de drame, survenu quelques minutes après le décollage.
L’hélicoptère a très vite décroché après son entrée dans le nuage brumeux. Le pilote a juste eu le temps de lancer un message d’alerte et de tenter une auto-rotation de l’appareil afin de préserver au maximum sa cellule et donc la sécurité de ses passagers. Pour autant le Harbin Z-9WE s’est lourdement écrasé au sol. Malgré le message émis les équipes de secours ont mis au moins trois quarts d’heure avant de rejoindre la zone du crash.
Les équipes locales de secours ont été rejointes très vite par une équipe du BIR, le Bataillon d’Intervention Rapide. Il s’agit des forces spéciales camerounaises, formées par les États-Unis et la France. Une dizaine de ses hommes était en exercice à proximité avec un hélicoptère d’assaut Bell 412EP. Ce dernier a été mis à contribution une fois arrivé sur le site de l’écrasement afin d’évacuer deux des blessés les plus sérieusement touchés, parmi lesquels le pilote du Z-9. Les commandos du BIR ont ensuite sécurisé la zone en attendant l’arrivée d’enquêteurs civils et militaires dépêchés depuis Yaoundé, la capitale du pays.
Cet écrasement d’hélicoptère militaire a profondément choqué l’opinion publique camerounaise. Il faut dire que depuis la livraison des quatre Harbin Z-9WE en janvier 2015, achetés directement de la Chine, c’est le deuxième accident de ce genre. Le précédent remonte au 23 avril 2015 quand un autre appareil s’était écrasé tout près de la Base Aérienne 201 de Douala sur le littoral du golfe de Guinée. Il réalisait alors un vol d’entraînement et ses deux occupants furent sérieusement blessés, mais avaient survécu.
Ce deuxième accident intervient au pis moment pour l’hélicoptériste chinois au moment où le gouvernement camerounais envisage de plus en plus l’acquisition d’un petit lot d’hélicoptères armés afin de renforcer ses moyens de lutte contre la secte djihadiste Boko Haram. Pas sûr du coup que le Z-9 soient désormais dans la top liste des militaires camerounais.
Photo © ministère camerounais de la défense.
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2 Responses
Ne pas oublier que plus de 90% des accidents aéronautiques sont dû au facteur humain.
Bonjour Arnaud, j’adore votre site est la neutralité des informations que vous diffuser. Je suis camerounais est je voulais apporter une correction sur cet article en question. Le BIR n’est pas entraîné par des français mais plutot par des Israéliens est les américains.les seul unité qui sont entraîné parler l’armée française sont les forces spéciales camerounaise qui sont rattachés a l’armer.le BIR est une arme une armé dans l’armée camerounaise. Elle ne dépends pas du ministère de la défense mais directement delà présidence. La personne qui a le contrôle du BIR est un Israéliens qui répond que au chef d’état. Mais l’article en question ma aussi apporté beaucoup d’informations sur le crash de cette hélicoptère