À peine arrivés sur le sol de l’île les Typhoon italiens font la démonstration de leur utilité. Ce lundi 18 mars 2019 deux chasseurs italiens ont décollé en alerte afin d’aller identifier à vue deux échos radars inconnus volant au plus près de l’espace aérien islandais. Une fois à proximité les pilotes de l’OTAN ont clairement identifié deux avions de reconnaissance Tupolev Tu-142 appartenant à l’aéronavale russe qu’ils ont ensuite accompagné afin de s’assurer qu’il s’éloignait bien de la zone. Une fois encore les transpondeurs de ces avions semblaient avoir un souci.
Pour mémoire le Tu-142 est une version de reconnaissance stratégique dérivée du bombardier lourd Tu-95 issu de la guerre froide. Il est notamment utilisé par l’aéronavale russe comme avion de patrouille maritime et de lutte anti-sous-marine. Il n’existe donc aucun doute sur la nature réelle de la présence de ce quadrimoteur dans la zone. En effet l’OTAN entretien des moyens de surveillance anti-sous-marine en Islande depuis la guerre froide, et que plusieurs submersibles américains et européens y patrouillent fréquemment.
Mais surtout ce vol démontre une fois de plus la volonté russe de déployer ses avions aux plus près des secteurs contrôlés par les forces atlantistes. On pourrait même se demander si Moscou ne fait pas tout ça pour permettre aux pilotes de chasse de l’OTAN de prendre les airs. Au final cela aura permis aux aviateurs transalpins d’évoluer aux côtés d’avions de conception bien plus ancienne et rustique que les Eurofighter EF2000 Typhoon. Et à l’organisation d’établir la présence actuelle d’avions ennemis de reconnaissance maritime dans cette partie de l’Atlantique nord.
Cette fois par contre les officiels russes auront du mal à expliquer que ces deux avions se rendaient à Kaliningrad, l’excuse la plus fréquemment utilisée lors des survols à proximité des espaces aériens baltes. Et comme dans ces cas là les transpondeurs des deux avions ne fonctionnaient pas. Il faut savoir qu’en temps de guerre c’est normal et même logique. Mais aux dernières nouvelles la fédération de Russie n’est pas en conflit ouvert avec les nations européennes et nord-américaines de l’OTAN. La seule explication est donc que ces équipements subissent des pannes à répétitions.
Photo © Keypublishing.
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4 Responses
Bonjour Arnaud,
Aucune société spécialisée dans la fabrication de transpondeurs n’a proposé ses services à nos amis soviétiques ?
Si tel est le cas, c’est dommage, il passe à côté de quelque chose…
Plus sérieusement, le fait que ces transpondeurs soit éteints à chaque fois est-il un fait reconnu par les soviétiques ou juste constaté par les appareils de l’OTAN qui procèdent aux interceptions ? Si le premier cas est vrai, les soviétiques avancent t’ils vraiment qu’il s’agit systématiquement d’une panne, quitte à se ridiculiser devant le reste du monde ?
En fait, de manière plus générale, que veulent t’ils montrer en s’approchant aussi près des eaux territoriales des pays de l’OTAN ? Qu’ils ont des intentions de conquête, de restauration de l’URSS ? Ils savent très bien que les pays membres de l’OTAN ne les laisseraient pas faire. A moins d’être stupides, quel serait l’intérêt pour eux de faire çà ?
On à l’impression que l’on est dans un contexte de retour de guerre froide ces derniers temps alors que par ailleurs américains et russes collaborent efficacement pour les missions sur l’ISS.
Pouvez-vous parfaire ma culture diplomatique, car dans ce milieu de faux xxxx, je n’y comprends vraiment rien ?
C’est pourtant simple: Poutine provoque les occidentaux, montre qu’il n’a pas peur, fait les gros bras. Il teste les temps de réaction de chaque pays. Il fait de même sous l’eau et j’ai lu qu’un sous marin russe a pu naviguer tranquillement le long des eaux territoriales néerlandaises sans intervention parce que la marine néerlandaise n’avait aucun bateau disponible pour aller chasser le sous marin. Là il devait être heureux…
Merci de remplacer « Soviétique » par « Russe ». Ca fait quand même belle lurette que l’URSS n’existe plus… Et comme le dit Amiral_sub : ce n’est rien d’autre que de la provoc’ et du recueil d’informations.
Boeing RC-135V, Boeing B-52H, RQ-4B Global Hawk et P-8A Poseidon volent également à proximité des frontières russes et des bases russes en Syrie.
Chaque camp se montre et fait également du recueil de renseignements.