C’est ce qu’on appelle bien commencer l’année 2019 pour l’avionneur européen. Airbus vient d’annoncer avoir conclu un accord avec le transporteur à bas coût JetBlue portant sur soixante biréacteurs courts moyens-courriers A220-300 pour un montant avoisinant les cinq milliards d’euros. Il s’agit là de la plus grosse commande ferme pour ce type d’avion. Un mémorandum d’entente existe également pour le même nombre d’exemplaires, concernant une compagnie aérienne naissante baptisée Moxy.
Pour mémoire l’Airbus A220-300 est l’ancien Bombardier CS300, passé sous contrôle européen au cours de l’année 2018. Et il bénéficie ici directement du carnet d’adresse de l’avionneur européen. En effet la compagnie aérienne américaine JetBlue est un client fidèle d’Airbus.
Celle-ci emploie en effet actuellement cent quatre-vingt quatorze biréacteurs des séries A320-200 et A321-200 mais a également en commande quatre-vingt cinq A321 Neo. En fait ces futurs A220-300 remplaceront à partir de l’année prochaine les seuls avions non européens de ce transporteur : des Embraer E190 brésiliens. Pour diverses raisons ces avions n’ont jamais réussi à pleinement convaincre les dirigeants de la compagnie !
Le soixantième et dernier A220-300 doit être livré depuis l’usine Airbus de Mobile en Alabama en 2025.
Concernant le mémorandum d’entente signé par Moxy à l’été dernier nous aurons l’occasion d’y revenir plus en profondeur quand celui-ci se concrétisera sous la forme d’une commande ferme. Ce qui devrait intervenir dans les prochaines semaines. Il faut savoir que cette nouvelle compagnie aérienne américaine n’aligne actuellement aucun avion, et que les A220-300 pourraient alors devenir ses premiers aéronefs.
Cette commande ferme de soixante exemplaires va permettre à moins de six mois du Salon du Bourget, le premier où l’avion devrait être exposé sous pavillon européen et non plus canadien, de renforcer l’image de marque de l’A220-300. Pour autant les commandes sont encore timides. Par contre le fait que des A220-300 remplacent des E190 est plutôt encourageant quand on sait que l’avion brésilien est souvent présenté comme le principal concurrent de l’ex-CS300. Est-ce là l’effet Airbus ? Nous ne le saurons que dans quelques mois mais le fait que la commande ferme viennent de JetBlue semblerait bel et bien le confirmer !
Illustration © Airbus.
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Une réponse
Bonne nouvelle ! Avec ces deux transporteurs, le carnet de commandes du A220 dépasse le seuil de 500 appareils. Pour un avion dont les premières livraisons ne remontent qu’en 2016, le terme « timide » me semble plus ou moins approprié. En fait, le défi est plutôt d’accélérer la cadence de production, notamment grâce à une deuxième ligne d’assemblage qui sera implantée à Mobile. Aussi, grâce à son pouvoir d’achat, Airbus doit négocier de meilleurs prix auprès de ses fournisseurs afin de réduire les coûts de production unitaires du A220 qui diminueront avec la montée en cadence. L’A320 avait également un carnet de commandes « timide » à ses débuts… Dorénavant, il n’en tient qu’à Airbus de faire également de l’A220 un grand succès avec cet avion de nouvelle génération.