L’alerte aura été maximale autour du centre spatial de Guyane. Les hélicoptères de l’Armée de l’Air patrouillaient au plus près de ce lieu très sécurisé, assurant aussi bien la surveillance qu’une éventuelle dépose de commandos en cas de nécessité. Une fusée Soyouz de facture russe devait mettre sur orbite le satellite de reconnaissance militaire français CSO-1. Initialement prévu au mardi 18 décembre 2018 le tir a été reporté au lendemain pour des raisons météorologiques.
Après l’attaque terroriste survenue la semaine dernière à Strasbourg la sécurité a été renforcée autour des sites les plus sensibles, Kourou n’y faisant pas exception. Mais cette fois-ci le ministère des armées a su mettre le paquet autour du centre spatial guyanais. Bien entendu les traditionnelles unités de la Légion Étrangère ont patrouillé au plus près du périmètre extérieur de sécurité tandis que les sapeurs-pompiers de Paris protègeaient les installations et personnels de tous risques avant et pendant le tir. Mais surtout l’Armée de l’Air était en première ligne, et en particulier ses hélicoptères.
Aérospatiale SA.330 Puma et Eurocopter AS-555 Fennec survolèrent par tous les temps l’épaisse forêt primaire amazonienne autour du pas de tir. Cinq exemplaires dans le cas du premier modèle et quatre dans celui du second. Ils surveillaient également les nombreux cours d’eau serpentant dans la région. À leur bord des tireurs de précision mais également des commandos parachutiste de l’Air pouvant intervenir à tout instant en réaction rapide antiterroriste. Ces hélicoptères sont en fait pleinement adaptés aux besoins des militaires dans ce vaste territoire ultramarin, à la fois de par leur autonomie autant que leur flexibilité d’emploi.
Mais les hélicoptères n’ont pas été les seuls aéronefs engagés. Un avion de transport Casa CN-235 et un avion de veille radar Boeing E-3F assuraient des missions de patrouille et de commandement aéroporté de jour comme de nuit. Les équipages de l’un comme de l’autre furent d’ailleurs en permanence en communication avec ceux des hélicoptères de l’Armée de l’Air. Ils peuvent ainsi les déployer au plus près d’une zone à risque. Il faut dire qu’avec leur FLIR embarqué les Fennec peuvent également repérer n’importe quelle cible potentiel à plusieurs kilomètres à la ronde.
En cas d’urgence extrême ou de problème lié à la présence d’un aéronef considéré comme hostile deux avions de combat Dassault Aviation Rafale C auraient pu également prendre les airs et rejoindre la zone en quelques minutes seulement. Fort heureusement cela n’a pas été nécessaire.
Le lancement de cette fusée Soyouz s’est déroulé sans aucun souci ce mercredi 19 décembre 2018 à la mi-journée (heure locale) permettant ensuite la mise sur orbite de CSO-1. Ce satellite, dont l’initiale signifie Composante Spatiale Optique, est le premier d’une série de trois qui doit permettre à l’Armée de l’Air de muscler à l’horizon 2021 sa capacité de reconnaissance et d’espionnage. Il est évident qu’un tel engin ait été l’objet de tant de sécurité et de soin de la part du ministère des armées.
Photos © Armée de l’Air
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3 Responses
C’est le flir qu’on voit sur le flan du Fennec ?
Exactement c’est bien le FLIR amovible cette drôle de boule blanche.
Cocasse comme situation. La suite c’est quoi ? Une bouffe avec daesh sur le Charles de Gaulle ?