Pendant les années vingt, le Breguet 19 fut sans doute le principal avion de combat en service dans les forces aériennes européennes, comme le Potez 25. Le Breguet 19 (parfois écrit XIX) fut conçu pour succéder au Breguet 14 mais il fut d’abord produit parallèlement à ce dernier pour être mis en œuvre dans les possessions françaises d’outre-mer. Bien qu’il ait été lancé en temps de paix, il fut construit à grande échelle car il apparait dans un monde littéralement noyé par les avions militaires déclassés. Il fut exposé au salon de Paris de 1921 avant même d’avoir volé.
Le Br.19 effectua son premier vol en mars 1922 avec un moteur Renault 12Kb en ligne de 450 chevaux. Le Breguet 19 était quasiment identique au Breguet 14 au niveau de son concept. Mais ses lignes aérodynamiques redessinées en faisaient un avion esthétiquement très réussi. Il était pourvu de deux plans entoilés d’envergure inégale en remplacement des plans quasi égaux de son prédécesseur, reliés par des mâts parallèles inclinés. Il disposait d’une section de fuselage cylindrique en remplacement du fuselage carré du Breguet 14, et d’un train d’atterrissage à essieu central caréné. Sa structure était en duralumin entoilé, le fuselage avant jusqu’à l’arrière de l’habitacle du mitrailleur étant recouvert de plaques de duralumin. Les montants aérodynamiques reliaient les ailes et le train d’atterrissage est équipé de béquilles profilées. Son poids à vide était pratiquement identique à celui du Br.14 mais il emportait une charge de bombes ou de carburant de 60 à 80 % supérieure.
Le prototype parvient à battre une série de records du monde et, les 11 appareils de présérie qui succédèrent furent utilisés pour évaluer différentes motorisations. Le Breguet 19 entra en phase de production en 1923. A la fin de l’année 1926, Breguet livra 1100 unités, en version A2 de reconnaissance ou B2 bombardier, à l’Armée de l’air et à neuf autres forces aériennes.
En 1927, en France seulement, près de 2000 exemplaires furent livrés pour l’aéronautique militaire et ces appareils destinés au bombardement et à la reconnaissance. Ils furent employés en Métropole mais aussi massivement engagés dans les opérations des guerres coloniales françaises au Maroc et en Syrie dans les années 1920. Ils étaient propulsés par un Renault 12Kb/d ou un Lorraine-Dietrich IZD/E.
La version GR à long rayon d’action du Breguet 19 enregistra de remarquables succès à l’exportation Il servit en Grèce, en Pologne, en Roumanie, en Espagne, en Turquie et en Yougoslavie. La fabrication sous licence fut aussi réalisée en Belgique et au Japon. Ils furent engagés dans plusieurs conflits, notamment des deux côtés pendant la Guerre d’Espagne.
Le Breguet 19, devenu obsolète, finit par être relégué dans des missions de chasse de nuit, équipant quatre escadrons avant de terminer sa carrière comme appareil d’entraînement à partir de 1934. Le 19 resta en service à l’Armée de l’air jusqu’en 1939. Les appareils des forces aériennes turques et yougoslaves furent employés encore en 1941 sans grand succès.
Évidement l’appareil acquit une certaine renommée en battant des records de distance dans ses versions Bidon et Super Bidon. Le plus célèbre de tous fut le Point d’Interrogation, de Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, qui fut le premier avion à traverser l’Atlantique Nord dans le sens Est-Ouest et réalisa de nombreux vols de plus de 8000 km.
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