L’engin euro-israélien aurait-il des graves défauts de son système de pilotage à distance ? C’est en tous cas une des pistes suivies par les enquêteurs de la British Army après la perte ce mercredi 13 juin 2018 d’un drone tactique Watchkeeper 450 lors d’un vol d’entraînement. Pour mémoire cet avion sans pilote monomoteur est produit par la branche britannique du géant français Thales mais a été conçu en coopération avec l’industriel israélien Elbit.
En fait il s’agit du cinquième crash d’un Thales Watchkeeper 450 depuis que le premier exemplaire des cinquante-quatre machines commandés par la British Army est entré en service au tout début de l’année 2014. Désormais ce sont donc au maximum quarante-neuf drones de ce type que l’armée de Sa Majesté alignera, Thales UK n’ayant pas encore livré toutes les machines.
Le précédent écrasement d’un drone de ce type dans les rangs de la British Army remontait à septembre 2017. Après celui-ci un audit en profondeur a été mené par le ministère britannique de la défense afin d’évaluer les causes de ces incidents à répétition. Visiblement il n’aura pas été suffisant.
Pour autant il n’est nullement question au Royaume-Uni de remettre en cause ce programme car il est vital pour la défense du pays. Le Thales Watchkeeper 450 est ce qu’on appelle un drone ISTAR (pour intelligence, surveillance, target acquisition, and reconnaissance) permettant un recueil du renseignement et un éclairage des cibles au profit des combattants se trouvant au sol et bien entendu de leurs états-majors. La machine perdue la semaine dernière appartenait aux artilleurs du 47th Regiment Royal Artillery. Il est tout particulièrement adapté, par sa discrétion et sa capacité à voler haut, aux missions urbaines et péri-urbaines. De l’avis de bon nombre d’experts il s’agit d’un des drones les plus adaptés à la surveillance dans le cadre des guerre asymétriques.
Rappelons-nous qu’il a été un temps question qu’en France le ministère de la défense (aujourd’hui ministère des armées) achète entre douze et quinze drones de ce type. Finalement sous la présidence précédente c’est le Safran Patroller qui a été sélectionné comme le futur drone MALE de l’Armée de Terre, à hauteur de quatorze exemplaires.
Le Patroller est, ne l’oublions-pas, dérivé du moto-planeur civil allemand Stemme S-15.
Photo © UK Ministry of Defence.
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