Les ailes volantes à l’honneur au Bourget
Trois hélicoptères militaires français actuellement en service qui viennent se poser, et un hall des voilures tournantes totalement revu et corrigé, il faut l’avouer l’affiche est alléchante. Là, le Musée de l’Air et de l’Espace a mis le paquet pour satisfaire la curiosité du public et des dizaines de passionnés venus admirer ces machines. Il faut dire que ce samedi 12 mars 2011, début officiel du « Mois de l’hélicoptère« , a bien commencé. Sur un tarmac bien dégagé, par une météo agréable, les hélicoptères sont arrivés.
Le premier à faire son apparition est un Eurocopter EC-665 Tigre appartenant à l’Aviation Légère de l’Armée de Terre. L’actuel hélicoptère de combat standard français s’approche par le Sud et vient se poser sur la piste d’atterrissage avant de rejoindre sa zone d’exposition en roulant et en soufflant. En effet son puissant rotor balaye l’air ambiant. Comme la plus part des passionnés présents, j’oscille entre un émerveillement quasi enfantin et… des poussières plein les yeux. Le Tigre se positionne à une demi-douzaine de mètres des barrières derrières lesquelles nous devons nous poster. Un petit air de zoo.
A peine remis de nos émotions et voilà que l’autre hélicoptère de combat de l’ALAT, l’Aérospatiale SA-342 Gazelle, pointe le bout de son nez et passeen rase motte, à seulement quelques mètres de nous. Entre le bruit (certains diraient la musique) très particulier de cette machine et sa silhouette bien plus élégante que celle de son successeur, nul ne peut nier que la Gazelle a un charme et une classe indémodable. Seul hic, ses pylônes d’emport étaient libres de tous missiles antichars.
Malgré le soleil matinal, il commençe sérieusement à faire froid sur ce tarmac, et c’est la raison pour laquelle, mon acolyte et moi même prenons le chemin du Hall des Hélicoptères. Totalement refait et doté de nouvelles pièces exposées ce hall accueille les visiteurs avec une trilogie de légende absolue : les trois Alouette.
En effet, se présentent le Sud-Est SE-3101, première Alouette de l’Histoire, un drôle de petit hélicoptère construit en tubes d’acier et possédant un double rotor anticouple en V. A ses côtés l’Alouette II et l’Alouette III. Cette dernière porte les couleurs du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne de Chamonix, qu’elle arbora toute sa carrière pour réaliser des missions de secours et de sauvetage au profit d’alpinistes et de skieurs en danger.
Derrière ces trois monoturbines se cachent une mine d’or pour tous passionnés d’aviation : un Sikorsky UH-34 de transport de troupe aux couleurs de l’EPNER (Ecole des Personnels Naviguant d’Essais et de Réceptions) et peint en vert et orange, une Gazelle d’entraînement de l’ALAT, le prototype du Breguet G-111 à double rotor contrarotatif à la manière des machines de Kamov, un hélicoptère de sauvetage léger Hiller UH-12, un hélicoptère léger civil Bell 47G, et divers autogyres dont un très impressionnant Cierva C8 datant de 1928 aux côtés d’un Lioré-et-Olivier LéO C-302 de 1939.
Mais le joyau de la couronne se trouve à l’étage, au-dessus de la mezzanine. En effet, un hélicoptère birotor en tandem Piasecki HUP Retriever portant la livrée de la Marine Nationale attend les visiteurs. Non loin de lui, un petit Focke-Achgelis Fa-330 de la Kriegsmarine ainsi que des hélicoptères légers de construction amateur.
Enfin, il faut noter que sous l’escalier de cette mezzanine on trouve un très intéressant hélicoptère « didactique » conçu à partir d’une Alouette II pour expliquer aux plus jeunes comment fonctionne ce type d’aéronef.
De retour sur le tarmac, le troisième visiteur s’était posé, un Eurocopter AS-555 Fennec de l’Armée de l’Air avec sa livrée grise unie et une boule FLIR en position latérale. Cet hélicoptère léger est très souvent visible des franciliens lors des manifestations culturelles ou sportives, notamment au dessus du Stade de France ou de la capitale. Dans ces cas précis le Fennec emporte deux tireurs d’élite.
Un peu plus loin, une sorte de tente blanche permettait de voir l’une des machines les plus attachantes de ce musée, l’Alouette III immatriculée F-ZBAN, dans sa livrée rouge de la Sécurité Civile. Ancien hélicoptère de sauvetage, il trône désormais à deux pas duCanadair CL-215, le fameux bombardier d’eau jaune et rouge. Le Pélican et le Dragon se retrouvent donc sur le tarmac ensemble.
Exposition intéressante, d’autant qu’elle est gratuite, ce mois de l’hélicoptère permet aux passionnés comme aux néophytes de parfaire leur connaissance sur ces machines si passionnantes, et pourquoi pas d’éveiller des vocations chez les plus jeunes.
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L’avis de notre reporter
J’ai aimé :
- La proximité des machines « opérationnelles »
- La convivialité des bénévoles du musée et des personnels militaires présents
- La restauration du Retriever et de l’Alouette III F-ZBAN
- La gratuité des collections permanentes du musée
J’ai peu apprécié :
- Le manque cruel d’explications dans le hall des hélicoptères
- La conduite désagréable de certains spotters
- L’absence notable du Super Frelon
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