Cette mission illustre fort bien les liens très étroits qui unissent l’archipel britannique des Channel Islands avec la France. Dans la nuit du lundi 19 au mardi 20 mars 2018 les gardes-côtes de l’île de Jersey ont été assisté par un hélicoptère NH90 NFH Caïman de la Flottille 33F de la Marine Nationale afin de retrouver un homme tombé à la mer. Après un peu plus d’une heure et demie les recherches ont été suspendu, la victime a finalement été récupéré saine et sauve quelques heures plus tard.
C’est donc le Caïman de la Flottille 33F détaché en permanence sur l’aéroport de Cherbourg-Maupertuis qui est intervenu à la demande du CROSS-Jobourg. La zone de recherche de l’hélicoptère français se trouvait autour de la partie sud de l’île, non loin de la «capitale» Saint Hélier. Au moment de l’incident aucun hélicoptère des Her Majesty’s Coast Guard ou de la Royal Air Force n’était disponible dans cette zone de la Manche.
L’équipage français a largement passé la zone qui lui avait été assignée par les Britanniques au peigne fin, réalisant plusieurs survols au ras des flots. Les équipements de recherche de l’hélicoptère, telle sa caméra infrarouge permettant de scruter les eaux mouvementées de la Manche. En milieu de nuit les recherches ont finalement été suspendues, le Caïman regagnant sa base normande du Cotentin. Quelques heures plus tard le jeune homme en question était retrouvé par la police britannique errant sur une route de l’île.
Appelées en français «Îles anglo-normandes» cet archipel possède un statut à part. Bien que territoire britannique, rattaché à la Couronne, il ne dépend ni de l’Angleterre ni du Pays-de-Galles. Et même mieux encore le français y est reconnu comme seconde langue officielle dans six communes derrière l’anglais. Il est intéressant de voir que cette mission d’un Caïman de la Flottille 33F n’a rien d’aberrant puisque le territoire de Jersey jouit d’une alliance avec la France qui lui permet d’avoir recours aux moyens de sauvetages aéroportés de la Marine Nationale et/ou de l’Armée de l’Air. Il n’est donc pas rare de voir un hélicoptère frappé de la cocarde tricolore sur le tarmac de son petit aéroport, y compris avec le hameçon au centre de cette cocarde.
Photo © Marine Nationale.
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Une réponse
Ah et qui seront facturés les heures de vol et de révisions ?
L’assistance oui et sans discussion pour sauver des vies dans l’urgence mais faisont payer les frais à ce qui est, je le rappèle un PARADIS FISCAL