MHS, un hélicoptère sans pilote pour l’atmosphère martienne

Nous le savons maintenant, sans l’aviation point de conquête spatiale. Et donc jamais Neil Armstrong ne serait devenu l’un des hommes les plus importants de l’Histoire de l’humanité ! Mais désormais ce n’est plus vers la Lune mais vers Mars que tous les regards se portent. La NASA a prévu d’envoyer dans deux ans une mission d’exploration de la planète rouge dans laquelle prendra place un drone à voilure tournante : le MHS pour Mars Helicopter Scout. Pas sûr que Paul Cornu y ait songé en son temps…

C’est donc en accompagnement du rover Mars 2020 que le MHS va explorer la planète rouge. Il s’agira d’une grande première pour un hélicoptère sans pilote. De conception finalement assez simple il pèse à peine un kilogramme mais disposera d’un concentré de technologies dernier cri. Son «fuselage» est en fait un cube de 14 centimètres de côté surmonté d’un double rotor contrarotatif d’un mètre dix de diamètre. Il emportera principalement des micro-caméras et des systèmes d’étude des sols. Par ailleurs il possèdera quatre roues installées à l’extrémité de sortes de tiges en matériaux composites.
En fait le MHS n’est pas sans rappeler le projet de drone russe Kamov Ka-137 demeuré pourtant sans suite.

Pour autant le Mars Helicopter Scout est bel et bien 100% américain. Développé par les ingénieurs de l’agence spatiale des États-Unis avec l’aide d’universitaires californiens le MHS n’emportera aucun carburant, il se rechargera grâce à des panneaux photovoltaïques, exactement comme la majorité des satellites. En fait il faut savoir que l’atmosphère martienne est nettement plus inconfortable pour les aéronefs que celle existant sur Terre, ce qui explique que les ingénieurs du Jet Propulsion Laboratory de la NASA travaillent sans relâche sur ce drone.
Pour des raisons purement techniques il ne pourra pas voler plus de trois minutes par tranches de vingt-quatre heures, et ce sans excéder un rayon d’action de 600 mètres à une altitude maximale de quatre cents mètres du sol. On est bien loin des chiffres records du RQ-4 Global Hawk.

Pourtant ne nous y trompons pas si l’expérience réussit la NASA marquera des points très forts sur ses concurrents chinois, européens, ou russes. Réponse d’ici environ deux ans.

Illustration © NASA.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

6 Responses

  1. C’est une information passionnante, rouler c’est bien beau, mais c’est devenu surfait : voler devient le nouveau défi
    Je me posais justement la question concernant les problèmes que pose l’atmosphère et les conditions martiennes, pour être capable de « voler » sur une telle planète,

    Comme il règne sur la planète rouge des conditions de température bien plus extrêmes que celle rencontrées sur la Terre, que la gravité est 2/3 inférieure à notre planète bleue, et enfin que la composition gazeuse est fort différente (95% de CO²), les chercheurs vont avoir à plancher sérieusement sur les simulations.

    1. Perso ça me fait bien tripper cette histoire d’hélico martien. C’est pour ça que même si on est à la limite du hors-sujet (puisque traitant surtout de la conquête spatiale) j’ai tout de même voulu en faire un article pour vous en faire tous et toute profité. Car malheureusement c’est le genre d’info que les grands médias laissent trop souvent de côté !

      1. Merci Arnaud,on ne serait que trop vous encourager à frôler le hors-sujet quand c’est aussi passionnant . Franchement ça fait rêver !

  2. Merci Arnaud pour cet article sur un sujet très peu diffusé.
    Avec une gravité d’1/3 de la Terre mais avec une pression atmosphérique de quelques millibars, on comprend que les moteurs de l’hélico doivent méchamment souffler pour soulever l’engin, d’où cette autonomie relativement ridicule, sans compter les températures extrêmes

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