N777LW, le dernier Dragon !

Quoique l’on puisse en dire les meetings aériens se ressemblent tout de même beaucoup les uns les autres parce que les avions de collection sont un peu toujours les mêmes ; A-1 Skyraider, Spitfire, ou encore Yak-11 pour ne citer qu’eux. Pourtant aux États-Unis les aérophiles ont parfois la chance d’admirer un étonnant bimoteur de transport civil encore en activité et habitué des rassemblements de warbirds : un Douglas UC-67 blanc rehaussé de bandes jaunes et oranges. L’avion en question, immatriculé N777LW, est le dernier exemplaire connu encore en état de vol de cet avion de transport militaire conçu à la fin des années 1930.

Pour mémoire, le Douglas UC-67 a été construit à seize exemplaires à partir du bombardier moyen B-23 Dragon. Par la suite deux exemplaires supplémentaires virent le jour après le désarmement et la transformations de tels avions d’armes.

Alors bien entendu, il est bien moins excitant que les chasseurs qui filent au ras du sol dans leurs démonstrations mais ce UC-67 demeure tout de même le dernier représentant d’une famille d’avions construite en petit nombre. Moins de quarante exemplaires entre la version de bombardement et celle de transport de personnels.

Donc ce Douglas UC-67 est un survivant ! Actuellement il appartient à une entreprise américaine basée à Anchorage en Alaska, la Carmacks Commercial Corporation. Celle-ci ne l’utilise pas exclusivement lors des meetings aériens mais aussi pour des vols promotionnels voire même comme avion d’affaire. Un avion d’affaire construit il y a 78 ans ! Car le N777LW est toujours luxueusement aménagé pour cinq passagers en plus des deux membres d’équipage. Bien entendu rien de comparable avec un Super King Air 350 ou même un Citation Mustang. Mais le charme est très présent à bord du vénérable bimoteur.

Car dans le passé les UC-67 d’après-guerre ont eu des passagers de légende. De l’écrivain Ernest Hemingway aux acteurs hollywoodiens Clark Gable et James Stewart, beaucoup ont utilisé ces avions jugés élégants et raffinés. Alors on peut toujours rêver de voir un de ces jours ce superbe oiseau sur le vieux continent.