Une nouvelle expédition part rechercher le vol MH370

Voilà qui va certainement alimenter les conversations des passionnés d’aviation autant que des théoriciens du complot pour les semaines à venir, et même peut-être permettre de vendre facilement du papier. L’entreprise privée américaine Ocean Infinity a décidé d’affréter le bâtiment de recherches hauturières Seabed Constructor afin de tenter de repérer et peut-être d’inspecter l’épave du Boeing 777-200ER connu sous le nom de vol MH370. Pour mémoire ce biréacteur long-courrier, immatriculé en Malaisie 9M-MRO, a disparu des écrans radars le 8 mars 2014 alors qu’il transportait 239 passagers et membres d’équipage.

Officiellement les gouvernements chinois et malaisiens ont interrompu les recherches de l’avion il y a presque un an le 17 janvier 2017. Pour autant certains n’ont jamais cessé d’avoir l’espoir de retrouver la célèbre épave. C’est pour cela que les dirigeants américains d’Ocean Infinity ont décidé de louer les services du Seabed Constructor et de son équipage.

Il y a quelques mois, en avril 2017, le navire de recherches avait repéré en Atlantique nord l’épave du SS Minden. Le cargo gît par plusieurs centaines de mètres à une grosse centaine de kilomètres au sud-est des côtes islandaises.
Le SS Minden était un navire civil allemand sabordé par son équipage en septembre 1939 quelques jours seulement après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale afin de ne pas tomber aux mains des équipages de deux navires de guerre de la Royal Navy. Sa cargaison se résumait alors à quatre tonnes d’or en provenance du Brésil et à destination de l’Allemagne. De l’or bien évidemment destiné aux dignitaires nazis.

C’est donc un bâtiment de recherches spécialement adapté aux missions difficiles qui en ce début d’année 2018 a pris la route de la zone présumée du crash du vol MH370.
Le Seabed Constructor est un navire imposant, appartenant à la société norvégienne Swire Seabed. Outre sa grue de grande capacité et sa plage avant permettant l’appontage d’hélicoptères moyens type Bell 214ST ou encore Super Puma le navire dispose de deux ROV.
Les ROV, ou remotely operated underwater vehicle, sont les équivalents sous-marins de nos drones aériens.

Le Seabed Constructor.

Ce n’est pas la première fois que des navires de recherches sont envoyés dans la zone présumée où s’est abîmé le Boeing 777-200ER. Déjà à l’automne 2014 trois bâtiments similaires avaient rejoint la région, sans succès. On ignore cependant si le Seabed Constructor croisera aux abords de l’île de la Réunion où des débris supposés de l’avion avaient été localisés à l’été 2015 avant qu’une courte campagne de recherches soit lancée.

Il est à signaler que le déclenchement de cette opération de recherches est une initiative privée sans le soutien des gouvernements chinois ou malaisiens. Pour autant les dirigeants d’Ocean Infinity comptent sur une attribution de contrat publique par Kuala Lumpur une fois le navire sur zone.
C’est donc bien une affaire à suivre.

Photos © Swire Seabed & Wikimédia commons.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

Une réponse

  1. La compagnie maritime aurait convenu d’un accord avec la Malaisie, stipulant que ses recherches ne seraient facturées que si elles étaient couronnées de succès. Ocean Infinity prendrait à sa charge l’ensemble des frais si sa prospection ne devait pas être concluantes..

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