L’information n’a été rendue publique que très récemment cependant les faits remontent au mardi 28 septembre 2017. Un avion de combat Rafale C appartenant à la 4ème Escadre de Chasse a décollé en alerte afin d’intercepter un Hawker-Beechcraft 400 avec lequel les communications avaient été perdues ! C’est depuis la Base Aérienne 113 de Saint-Dizier que le chasseur omnirôle opérait.
Dans le jargon des aviateurs français cette procédure s’appelle le ComLos (abréviation de Communication Lost, c’est à dire perte de communication) et nécessite le décollage immédiat d’un avion de combat afin d’aller identifier l’appareil, éventuellement déterminer les causes de cette avarie de communication, et aussi renseigner les autorités aéronautiques civiles et militaires.
C’est donc un Dassault Aviation Rafale C de la posture opérationnelle qui a assuré cette mission. L’avion en question, paré au décollage, canon alimenté et armé de missiles air-air «bons de guerre» a rapidement pris les airs afin de rejoindre l’aéronef en difficulté au sud de la ville de Dijon. Une fois l’identification réalisée le pilote s’est assuré que le biréacteur d’affaire ne présentait pas de danger. Au bout de plusieurs minutes le contact radio a pu être établi entre les deux pilotes avant que celui-ci ne le soit entre le cockpit de l’avion civil et le Centre en Route de la Navigation Aérienne de Reims.
Toute l’opération s’est déroulée en permanence sous le contrôle et la direction des militaires du Centre National des Opérations Aériennes installé au cœur de la Base Aérienne 942 de Lyon Mont-Verdun. Une fois l’interception réalisé et les doutes levés le Rafale C a pu rejoindre sa base de rattachement.
L’avion en difficulté était un Hawker-Beechcraft 400. Il s’agit d’un jet d’affaire biréacteur américain d’une capacité de sept à neuf places. Il est issu du Beechcraft Model 400, lui même directement dérivé du Mitsubishi MU-300 Diamond japonais. Le Hawker-Beechcraft 400 possède donc une parenté certaine avec le Beechcraft T-1A Jayhawk d’entraînement avancé actuellement en service au sein de l’US Air Force.
Photo © Armée de l’Air.
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3 Responses
C’est quand même un peu étrange que la PO soit assurée depuis Saint-Dizier et surtout par la 4e Escadre dont les missions premières sont quand même la dissuasion nucléaire. Hormis l’Aquitaine qui sert d’escadron de transformation, je trouve ce déploiement à contre-emploi. On manquerait pas d’avions par hasard ?
Si si
« dont les missions premières sont quand même la dissuasion nucléaire » En effet, mais d’une part, la dissuasion nucléaire n’est pas dévolue à un seul pilote et un seul avion (alors qu’un seul avion et un seul pilote (plus un Officier système d’arme) suffisent à délivrer le feu nucléaire), l’escadron compte plusieurs avions et pilotes; et d’autre part, par définition, la dissuasion nucléaire est une « dissuasion » et n’est donc pas amenée à délivrer son armement tout les jours. Il faut donc trouver des activités autres pour rentabiliser l’escadron et éviter aux pilotes de rouiller. La PO est parfaite pour ça. 😉