Le programme américain OA-X se précise

Est-ce là encore un effet Salon du Bourget ? Toujours est-il que récemment le Pentagone a confirmé les informations concernant le programme d’avion d’observation et d’appui tactique OA-X dont les essais comparatifs ont commencé. C’est à Holloman AFB que ceux-ci ont lieu depuis la première quinzaine du mois de juin.

Et ce qu’on peut dire c’est que définitivement l’US Air Force a joué la carte de l’économie raisonnée : un jet et deux avions à turbopropulsion sont en essais. Ni plus ni moins, et tous viennent d’Amérique. Le premier est le petit (plus si nouveau que ça) Textron Scorpion tandis que les deux autres sont le Beechcraft AT-6B Wolverine et l’Embraer A-29A Super Tucano. Ce dernier étant présenter en collaboration par une entreprise américaine nommée Sierra Nevada Corporation et déjà «contractor» des militaires du Pentagone.

Mal connu chez nous le programme OA-X n’est pourtant pas à prendre à la légère puisqu’il concerne selon l’US Department of Defense un potentiel de 300 avions pour les besoins de l’US Air Force. Il vise à la dotation d’un nouvel avion d’observation et d’appui aérien rapproché, ce que les Américains appelèrent à une époque de contrôle aérien de l’avant.
Dans un futur pas si lointain que ça les biturbopropulseurs Grumman OV-1 Mohawk et les North American OV-10 Bronco remplissaient ces missions. Avec cependant moins de moyens, il faut bien le remarquer.

Car l’avion vainqueur du programme OA-X devra être un concentré de technologie allié à une rusticité permettant à ces avions d’opérer. Clairement il vise à doter l’aviation américaine d’une réponse aux actuels conflits asymétriques autres que les drones de armés type General Atomics MQ-9 Reaper. Le futur avion devra donc pouvoir observer, et en lien direct avec son état-major son équipage (de deux membres) devra choisir la munition adaptée le cas échéant : roquette, bombe guidée, voire simple mitrailleuse en nacelle.
En somme il devra rendre à l’US Air Force un savoir-faire perdu depuis plus de trente ans. Ce qui n’est pas une mince affaire.

Soyons très clair deux avions sur les trois semblent avoir l’avantage : ceux «à hélice», avec visiblement une petite avance pour l’AT-6B Wolverine. Il faut dire qu’il a la particularité d’être l’évolution d’un avion déjà en dotation dans les rangs de l’US Air Force : le T-6A Texan d’entraînement primaire et intermédiaire. Un point fort qui pourrait vraiment jouer en sa faveur.

Les essais comparatifs des trois avions vont durer tout l’été et il est fort possible que le vainqueur soit annoncé à l’automne. Il faut dire que le Pentagone veut aller vite sur ce programme jugé prioritaire au regard des besoins de ses troupes dans des endroits du monde comme l’Afghanistan et l’Irak.

Photo © US Department of Defense.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

6 Responses

  1. « Dans un futur pas si lointain que ça », sauf erreur de ma part, c’est dans un « passé » pas si lointain que ça que vous vouliez dire ?
    Sinon, quel est l’avantage d’un appareil comme ceux-ci par rapport à un hélicoptère de combat pour l’attaque au sol ? Vitesse ? Vulnérabilité moindre ?

    En tout cas on a vraiment l’impression de revenir a l’époque du P-47, Tempest ou encore A1 Skyraider mais si c’est la bonne formule, pourquoi pas.

    1. Pourquoi pas un drone qui évite la perte de deux pilotes ? Après c’est sûr que ces avions sont plus adapté qu’un mirage 2000 ou un f35 pour durer sur zone ,tout en étant plus rapide qu’un apache ou un tigre : le tout en étant moin chère sauf erreur de ma part .

  2. Votre article est truffé d’erreurs de grammaire..,: soignez votre rédaction SVP, car c’est dommage étant donné que les sujets traités sont vraiment intéressants… @Dimitri : l’avantage par rapport à un hélico de combat c’est le ratio consommation/vitesse > avec un turboprop (et je suppose avec le jet Scorpion) vous patrouillez à 325-350 km/h en consommant moins qu’avec un hélico à 200km/h, d’où une plus grande zone couverte à dépense égale. Et quand il faut passer à l’attaque si l’ennemi a une artillerie AA et qu’on doit être plus difficile à viser (en zone désertique sans relief pour masquer l’hélico…) eh bien l’hélico sera limité à 300km/h, tandis que le turboprop pourra faire des pointes à plus de 500km/h…. Là encore sans consommer plus que l’hélico…

    1. Désolé pour l’orthographe et la grammaire, c’est vrai qu’en ces périodes de baccalauréat c’est impardonnable.

  3. Ce projet devient un serpent de mer, depuis le temps -début des années 2000- que le DoD américain planche sur un nouvel avion de patrouille / counter-insurgency rustique capable de combler le vide opérationnel entre hélicos d’attaque et jets dont ils ont grand besoin lors des conflits asymétriques… Pas pour rien que l’A10, souvent menacé par les coupes budgétaires, reste en première ligne (et cela dit, ça n’est pas plus mal à mon sens vu l’activité intensive qu’il connait / a connu durant la dernière décennie).

    Je suis pour ma part persuadé que la version OV-1o G Combat Dragon remplirait toutes les charges de l’OV-X à un coût autrement moins prohibitif que de développer / adapter un nouvel appareil plus moderne.
    Avantage indéniable sur l’A29 et AT6 : le côté bimoteur, fort utile quand un des moulins lâche / est touché au-dessus d’une zone insurgée (et par les temps qui courent, on évite par-dessus tout de perdre des pilotes face auxdits insurgés). Ajoutons la soute permise par la configuration bipoutre et la capacité ADAC sur terrain sommaire (donc transport de fret léger, voire dépose de 2-3 paras / forces spéciales, et même récupération d’un blessé), il est selon moi la quintessence de l’avion d’observation et d’appui-feu léger.
    Dans le cas du Bronco / Combat dragon, j’observe en filigrane l’exemple du CH53K, appareil neuf et moderne issu d’une refonte intégrale d’un appareil ancien et largement éprouvé (CH-53E), et je la trouve éloquente.

    Quoi qu’il en soit, avec des roquettes type Hydra (guidées ou non) et des missiles légers type Griffin / Hellfire en plus de quelques 12.7, ce nouvel appareil OV-X travaillera vraisemblablement à distance de sécurité à l’aide d’une boule optronique, avec une vitesse et un rayon d’action très supérieurs à tout ce que peut apporter le meilleur des hélicos. Le jet Scorpion, ma foi, je ne sais pas pourquoi mais je n’ai pas un bon pressentiment en ce qui concerne son avenir dans l’USAF, même s’il a l’air assez simple et capable, je sens cette volonté nette du DoD d’opter sur du turboprop pour ce projet (moindre coût horaire, plus rustique, moins bruyant, moins gourmand).
    A voir, donc.

  4. Souvenez-vous des escadrilles Spitfire Mk IX spécialement formées pour le réglage des canons de marine lors du débarquement en Normandie, Pour ce type de mission, un aéronef muni d’un certain blindage est supérieur à un drone. La question qui tue est: les étatsuniens sont-ils en mesure de produire et d’utiliser sur le champ de bataille un avion peu complexe et rustique?

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