La force Chammal au cœur de la bataille de Mossoul

Bizarrement depuis quelques semaines nos grands médias ont oublié que des combattants français sont engagés en Irak et en Syrie dans la guerre contre Daech.  Il faut dire qu’ils semblent bien plus passionnés par l’élection présidentielle à venir et les histoires de costards et de casseroles des uns et des autres. Dommage !

Du coup ils sont passés à côté d’une info essentielle : les aviateurs et les artilleurs tricolores sont désormais activement engagés dans la libération de la ville de Mossoul, aux côtés des troupes irakiennes. Une mission de longue haleine où depuis leurs cockpits nos pilotes appuient quotidiennement ces combats de rue.

Car c’est là une réalité difficilement palpable pour les béotiens et les néophytes : les pilotes de Rafale B et C de l’Armée de l’Air ont largement prouvé depuis deux ans et demi que leur avion n’est pas qu’un formidable outil high tech. C’est aussi un avion pleinement apte à des missions aussi contraignantes et fatigantes que l’appui aérien rapproché ou encore la reconnaissance armée. Des missions que l’on s’attendrait plutôt à voir réserver aux désormais omniprésents drones.

Dassault Rafale C équipé d’A2SM au roulage

Et justement cet engagement français dans le ciel de Mossoul permet de mieux comprendre pourquoi nos décideurs politiques ont choisi de ne pas armer les drones MQ-9 Reaper acquis auprès des États-Unis. Le facteur humain doit demeurer la base des frappes aériennes, non pas depuis le fauteuil d’un shelter à plusieurs centaines (voire milliers) de kilomètres mais dans le siège éjectable d’un cockpit d’avion de combat juste au-dessus du champ de bataille. Là où l’œil et le cerveau humain peuvent discerner ce que la caméra ne verra pas forcément

En sommes le Rafale a démontré qu’il pouvait faire le même travail qu’un drone de combat, mais en mieux. Ou plutôt en moins déshumanisé. Et c’est exactement ce qui se fait depuis plusieurs jours dans les faubourgs ouest de Mossoul. Rues après rues les fantassins et les policiers irakiens, appuyés au sol par les forces spéciales américaines, reconquièrent les quartiers tombés en 2014 aux mains de l’autoproclamé État Islamique.

Si les Rafale ne sont pas disponibles ou déjà engagés ailleurs la coalition internationale peut cependant s’appuyer sur une autre puissance de feu made-in France : les canons automoteurs de calibre 155mm des quatre camions Caesar déployés aux abords de la ville par la task force Wagram. Des armes d’une redoutable efficacité qui à l’instar de nos avions de combat peuvent frapper Daech de jour comme de nuit.

Alors comme vous le voyez si BFMTV, CNews (le nouveau nom d’i-Télé), France Info, ou LCI ne couvrent plus ou presque plus ce conflit, vous savez que vous pouvez compter sur nous pour relayer les informations concernant la force Chammal. Et en plus je tiens à rappeler que nous ne sommes pas journalistes nous, juste des passionnés d’aviation bénévoles.

Photo © Armée de l’Air


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 Responses

  1. un grand merci!!!!! à nos chers pilotes, et toute la maintenance aérienne qui font un super travail pour combattre DAECH:!!!!!!! qui se comporte comme les NAZIS des criminels de guerre!!!!!!

  2. L’œil humain a encore l’avantage sur une caméra concernant la vue globale d’une zone mais pour une identification locale et précise, le pilote doit passer aussi par une caméra alors qu’il soit dans l’avion ou à des milliers de km de là, la perception ne changera pas
    D’autre part, le drone a pour lui une endurance plus grande qui peut lui permettre de surveiller une zone déterminée, détecter l’ennemi qui s’y trouve et d’intervenir s’il est armé ou sinon d’attendre la venue d’avions d’arme
    Je considère qu’ils sont complémentaires

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