C’est dans la plus grande discrétion que la marine et l’aviation canadiennes ont réalisé leurs essais entre la fin du mois d’octobre et le début de ce mois de décembre 2016. Les Canadiens ont commencé à testé les capacités de détection anti-sous-marine de l’hélicoptère CH-148 Cyclone lors d’une série d’essais à la mer en Atlantique nord. Pour l’occasion ce gros hélicoptère de facture américaine était embarqué à bord de la frégate multi-missions NCSM Montréal.
La mission de ce duo était de rechercher et de traquer un sous-marin d’une puissance ennemie, rôle tenu par le NCSM Windsor, un submersible d’attaque canadien à propulsion diesel-électrique. La zone d’exercice se trouvait au large de la Nouvelle-Écosse dans un périmètre bien connu des marins et des aviateurs canadiens.
En fait il s’agissait surtout de valider la polyvalence théorique du Sikorsky CH-148 Cyclone, un appareil conçu spécifiquement à la demande des autorités canadiennes à partir de l’hélicoptère de transport et de sauvetage H-92 Superhawk.
L’acquisition d’une réelle capacité de détection anti-sous-marine par les CH-148 Cyclone permettra aux Canadiens de plus rapidement se séparer de leurs vieux CH-124 Sea King usés jusqu’à la corde et en service depuis la guerre froide.
Alors bien entendu détecter et pourchasser un sous-marin thermique est plus aisé que s’il s’agissait d’un bâtiment à propulsion nucléaire, seulement voilà la marine canadienne n’en possède pas encore. Il lui faudrait alors demander l’aide d’un de ses alliés américains, britanniques, ou français qui eux en ont dans leurs arsenaux respectifs.
Reste que même si le CH-148 Cyclone démontre de réelles capacités anti-sous-marines il n’est pas encore apte à l’emport et au tir des torpilles Mk-46 de facture américaine théoriquement emporté par ce type d’hélicoptère. Une arme qui ne fera réellement son entrée en service sur Cyclone que dans un second temps.
En attendant cet hélicoptère risque bien de demeurer le mal-aimé de l’aviation canadienne.
Photos © ministère canadien de la défense.
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2 Responses
C’est déja pour cela qu’il a été prévu. 6 ans de retard et encore loin d’être opérationnel.
La détection d’un sous-marin thermique en silence est davantage mal aisée qu’un sous-marin à propulsion nucléaire en silence où le système de refroidissement du réacteur nucléaire doit fonctionner.