C’est une des batailles décisives de cette guerre contre Daech, une de celles qui par définition marquera dans l’avenir l’engagement de la coalition internationale dans les airs et au sol aux côtés du gouvernement de Bagdad. Les nations alliées ont lancé, ce dimanche 16 octobre 2016 au soir, leurs forces dans une opération de grande envergure afin de reprendre la ville irakienne de Mossoul tombée aux mains des djihadistes à l’été 2014. Si la majorité des combats terrestres est réalisé par les armées irakiennes et kurdes, les opérations aériennes sont elles le fait de la coalition menée par les États-Unis et la France.
C’est donc la plus grande agitation qui règne actuellement sur les bases aériennes et à bord des porte-avions américains et français déployés en Méditerranée orientale et dans le Golfe. Les avions de combat prennent les airs pour appuyer les troupes au sol. Pour la France il s’agit une fois encore de tenir sa place de principal pays allié des États-Unis dans ce conflit, le seul à mettre en œuvre un porte-avions et une base aérienne projetée.
Nos Dassault Rafale, qu’ils appartiennent à l’Armée de l’Air ou à la Marine Nationale, vont donc dans les jours et peut-être les semaines à venir devoir décoller 24 heures sur 24 dans un environnement assez différent de celui que leurs pilotes ont connu jusque là. Leurs objectifs seront donc désormais d’appuyer des fantassins et des colonnes de blindés dans des combats de rue au-dessus d’une ville aussi étendue que Marseille.
Il en est de même à bord des porte-avions américains. Hornet et Super Hornet seront eux-aussi largement engagés dans la bataille afin de faire ce pourquoi ils ont été conçu : de l’attaque au sol et de l’appui aérien rapproché. Mais là encore avec le danger d’avoir sous leurs avions des combattants alliés. Et peut être même des concitoyens, les Américains ayant des troupes dans la bataille.
L’US Air Force sera elle-aussi de la partie, depuis ses bases terrestres disséminées tout autour de l’Irak. Ses F-15E, F-16C/D et bien entendu ses tueurs de chars A-10 Warthog vont pouvoir donner la pleine mesure de leur efficacité. Pour ces derniers il pourrait bien s’agir d’un des ultimes engagements dans une opération internationale.
Pour l’instant on ignore si les cent cinquante artilleurs français de la force Wagram, avec leurs fameux camion équipé d’un système d’artillerie (alias Caesar pour les intimes) seront positionnés aux abords de la ville, mais il y a de fortes chances que l’état-major internationale ne se prive pas de les employer. Pour la petite anecdote ces obusier de calibre 155mm sont efficace de 5 à 40 km de portée.
C’est donc bien l’une des batailles majeurs qui vient de débuter, et qui pourrait déboucher sur la libération de l’Irak et la fin proche de cet autoproclamé État Islamique.
Bien entendu nous vous en reparlerons dans les jours à venir.
Photo © US Department of Defense.
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3 Responses
Salut Arnaud ,apparemment il y aurait 500 soldats français au sol dont sûrement des forces spéciales qui pénètreront à coup sûr dans Mossoul donc sous nos avions aussi.
Officiellement pour l’instant les seules troupes françaises au sol sont les 150 femmes et hommes de la force Wagram. Concernant les forces spéciales, elles sont certainement sur place mais pour des raisons évidentes de sécurité le ministère n’a pas communiqué dessus.
le Charles de Gaulle manque le début de l’offensive de Mossoul…