Alors que la France vient de franchir le cap des deux années d’opérations au-dessus de l’Irak, les missions aériennes se poursuivent avec la même fermeté. Ce dimanche 18 septembre 2016 quatre avions de combat Rafale B et C de l’Armée de l’Air ont réalisé un raid aérien contre une position djihadiste dans la banlieue de Mossoul, frappant l’ennemi au moyen de missiles de croisières SCALP-EG. Chacun des chasseurs omnirôles français emportait deux armes de ce type sous voilure.
C’est à la tombée de la nuit que les quatre avions de combat français ont quitté la Base Aérienne Projetée afin de se rendre aux abords de la ville irakienne de Mossoul dans le nord du pays, aux mains des terroristes du groupe pseudo-religieux. Les cibles étaient toute situées dans le même périmètre, un important site où se trouvaient aussi bien un centre de formation et d’entraînement qu’une usine de fabrication et d’installation de bombes artisanales. Ces dernières étaient destinés à faire exploser des voitures piégées en Irak et en Syrie, là où Daech mène sa lâche guerre contre les populations civiles.
On ignore si les huit missiles SCALP-EG ont été tirés par les aviateurs français, tout juste sait-on que l’opération a été un franc succès.
En fait cette attaque nocturne s’inscrit dans une tactique à moyen terme visant à permettre une reprise prochaine de la ville par les troupes irakiennes, appuyés dans le ciel par les avions de combat de la coalition internationale. Plus l’aviation des pays engagés frappe et moins l’autoproclamé État Islamique n’a de moyens de riposter aux armées régulières envoyées par Bagdad.
Certaines voix laissent sous-entendre que la bataille de Mossoul pourrait être lancée avant Noël 2016. À cette date les Irakiens auront besoins de tous leurs alliés, y compris français.
Cette mission démontre aussi l’intérêt grandissant des missiles SCALP-EG et de leur incroyable puissance de feu, tirés à distance de sécurité, pour l’état-major français. Bien plus onéreux que les armes non propulsés ces missiles sont cependant bien plus dévastateurs et donc meurtriers. Ils éliminent ainsi plus de menaces djihadistes d’un seul coup.
L’effet psychologiques de tels missiles n’est sans doute pas non plus négligeable, notamment sur le moral des combattants de Daech.
Photo © Armée de l’Air
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
3 Responses
Sûrement un stock de missiles arrivant en fin de vie ,donc utilisé avant d’être obsolète, car ils coûtent tellement cher en comparaison avec des GBU .À mon umble avis leur utilisation ne se justifi pas par une défense sol air de l’IE ,mais par une bonne gestion des stocks .
Oui et puis leur stockage n’est pas gratuit non plus. Donc l’armée les utilises volontier pour alléger les coups d’entretien.
Oui, tout comme vous je pense que c’est disproportionné vu la menace inexistante aux altitudes où opèrent nos appareils. Pourtant un tel emploi des SCALP avait déjà été fait en Lybie durant Harmattan ; il faut savoir que prolonger la vie d’un missile qui arrive à « péremption » est presque aussi cher qu’en acheter un neuf.
Gestion habile des stocks donc, mais aussi expérience des pilotes qui tirent ces munitions en conditions réelles autrement qu’à d’exceptionnelles occasions en entrainement sur polygone de tir ou en simulateur, retour d’expérience opérationnel pour l’AdA et MBDA sur le tandem avion-missile, et enfin argument commercial « combat proven » pour MBDA et Dassault qui sont étroitement liés vu les succès du Rafale à l’export.