La rumeur se fait de plus en plus insistante : l’Égypte pourrait dans ces prochaines semaines passer de nouveaux contrats d’armements avec la France, notamment la transformation en commandes fermes des douze Rafale placés en option mais aussi l’acquisition d’hélicoptères européens NH90 Caïman aussi bien pour sa force aérienne que sa marine de guerre. Une preuve supplémentaire de la très bonne santé du secteur défense de l’industrie hexagonale.
Le cas des douze avions de combat omnirôles Dassault Rafale est symptomatique de ce renouveau d’intérêts de la part du Caire pour les productions françaises et européennes. Alors que sous l’ancien régime égyptien les fournisseurs étaient plutôt à chercher du côté des États-Unis et dans une moindre mesure de l’ex-Union Soviétique. En fait ces avions avaient été placés en option lors de la signature du contrat historique, le premier du genre, en février 2015. Un peu plus d’un an plus tard les premiers exemplaires sont entrés en service et la force aérienne égyptienne a découvert à quel point le biréacteur français était adapté à ses besoins.
Mais c’est certainement aussi la commercialisation de vingt-quatre hélicoptères multirôles européens NH90 Caïman qui semble la plus avancée. Ces appareils se répartissent en douze TTH de transport et d’assaut terrestre et douze NFH de combat maritime embarqué et de recherches-sauvetages en mer. Ils permettraient le remplacement des cinq derniers Westland Sea King Mk-47 de lutte anti-navire et anti-sous-marine et des neuf ultimes Aérospatiale SA-342G Gazelle de reconnaissance, les seuls hélicos de ce type employés par une force navale. Les NH90-TTH permettront eux de remplacer une partie des Mil Mi-8 Hip hérités de la guerre froide et à bout de souffle.
Dans le même temps le ministère de la défense ne cache pas son ambition de fournir de nouveaux navires à la marine égyptienne, notamment les fameux patrouilleurs de dernière génération de la classe de l’Adroit. Des contrats qui devraient tous être signés après l’été.
Photo © Armée de l’Air.
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10 Responses
Amen ! Vite amis indiens signez le contrat avant qu’il y est trop de clients à livrer( j’exagère un peut mais avec peut être les émirats dans un avenir proche)
Si les contrats arrivent en nombres que la cadence est augmenté que le prix du rafale diminue alors il serait vraiment intéressant pour la France d’acheter plus de rafale quand ils seront moins chers …
Bonjour,
Ce serait en effet une excellente nouvelle. Et tous construit en France ( bon plan pour l’emploi ). En plus cela mettrait sûrement un peu plus de pression sur les Indiens qui n’en finissent pas dans leur non décision d’achat.
Par contre sait on ou en sont les négociations avec les émirats ?
Une dernière question: en lisant le commentaire de Wagdoxx, serait il envisageable effectivement qu’avec un prix qui doit forcément baisser notre pays achête plus d’exemplaires ?
Merci.
En fait je ne suis pas réellement sûr que la France ait besoin de nouveaux Rafale.
À court terme, non mais il faudra bien remplacer le Mirage2000 un jour
La marine est très très juste en effectif, d’autant plus avec les pertes subies ces dernières années. Ajouter une demi-douzaine d’exemplaires pour compléter le parc ne serait pas du superflu. Enfin, à mon avis 😉
Eh bien, dans l’absolu et en temps de paix je serais bien d’avis avec vous Arnaud, mais l’actualité géopolitique et militaire assez intense de ces dernières années me laissent songeur, et l’avenir n’est pas rose avec les tensions russe et chinoise. Quand on pense surtout qu’aujourd’hui, la nature même des conflits s’est mutée en une majorité d’opérations aériennes pures ou aéroportées, la place de l’aviation (de combat et de transport) se retrouve plus que jamais au centre de l’échiquier, bien plus que naguère, et pourtant les effectifs de l’AdA de jadis ont fondu, conjointement à une demande opérationnelle plus forte que jamais.
Je songe aussi aux effectifs de nos voisins européens, car aussi bons que soient les EF2000 et futurs F35, des flottes comprises entre 15 et 35 appareils ne me semblent pas convenir dans d’hypothétiques conflits majeurs, ce sont potentiellement des forces aériennes annihilables en une ou deux batailles intenses (sans parler des inévitables accidents). Bien sûr je dramatise, mais la quantité est un gage de sécurité. Évidemment, à la fin les budgets décident…
Heureusement, en ce qui concerne l’hexagone, une grande part du poids des opérations repose encore sur les 2000 qui sont de toute façon à terme condamnés (ce n’est pas pour rien que les 2000N et C ont été mis à contribution pour les frappes conventionnelles, les D ayant été rudement sollicités). A voir avec le temps, il y a eu quelques pertes de Rafale, certains ont déjà beaucoup volé, ce ne serait pas impossible ou déraisonnable de compléter les manques. L’avenir nous le dira, à l’instant T en l’état, ce n’est pas nécessaire, encore que comme le disait Steph, la Marine me semble ric-rac.
De toute façon, tant que la ligne de production tournera grâce à l’export ça ne posera pas de problème, le ministère de la Défense pourra toujours revoir sa copie à la hausse dans les années à venir en fonction des nécessités.
Très bonne analyse ! Le mieux est de solliciter un maximum le potentiel du parc de 2000 et à terme compléter le remplacement par une nouvelle tranche de rafale f3r voir plus s’ils existent.
On a encore du temps avant le retrait des M2000, le « Diesel » est en passe de faire sa évolution à mi-vie!
il suffit de voir les déclarations de l’AdA ou de l’aéronaval pour se persuader du contraire.
Au delà de la question de la modernisation des 2000, c’est le schéma des 300 chasseurs qui ne tient pas la route. La mission dépasse déjà le contrat opérationnel. Aussi bien en terme d’effectif que MCO. Quand la France n’arrive pas à projeter plus de 50 avions pendant plus de 6 mois, c’est qu’on a un vrai problème. Evidemment la France n’est pas seule, l’Allemagne possède 80 tornado dont seul une 30 peuvent voler en opération et encore pas de nuit car le tableau de bord aveugle les pilotes avec leurs jumelles visions nocturne… (non c’est toujours pas une blague). La GB n’a plus la volonté et leur capacité est diminuer pour encore quelques années. Reste le Luxembourg qui a doublé son effort après les attaques, elle a désormais 2 soldats sur le front. Bref on a intérêt à bien s’entendre avec les américains à l’heure actuelle.
Dans les faits et avec un entretien parfait (dispo à 66% contre 45 aujourd’hui) il faudrait 3 appareils pour 1 en ligne. 1 en entretien, 1 à l’entrainement et 1 en opération. Ca nous fait déjà un total 300 appareils dont 100 utilisables répartis entre l’AdA, l’AeroN et la FAS. l’AeroN 24 appareils + 21 FAS (sachant qu’il n’y a que deux escadrons, il en faudrait 3 minimum) + 55 pour le reste de l’AdA (il faut compte entre 20 et 30 appareil pour les OPEX, une 12 pour les bases françaises à l’étrangers (minimum) + 2 à 6 appareils pour les missions d’alerte. On a déjà atteint la limite des rafales qu’on a pas ! sans compter que même dans ce scénario le nombre d’appareil est trop faible pour une période de guerre même asymétrique.
Entièrement d’accord tant que la ligne de production fonctionne les rafales seront dispo et quand elles fermeront et bien il faudra faire un nouvel avion car la France ne PEUT pas rester sans ligne de production, en cas de guerre on ferait comment ? Comme Vark le dit, la defense doit pouvoir revoir sa copie en fonction des évènements. Le nouveau réacteur demandera peut être un dérivé proche du rafale à la manière des sukoi 27,30, 35…