Pour ce nouvel opus nous n’allons pas nous intéresser à une force aérienne, mais à trois en même temps. Trois toutes petites qui ont pourtant une importance capitale pour l’OTAN et qui cristallisent une partie des craintes de l’organisation atlantique vis à vis de leur puissante voisin russe : l’Estonie, la Lettonie, et la Lituanie. De par leur faiblesse structurelle autant que tactique elles ont nécessité la mise en place d’une des plus importantes missions de l’organisation : Baltic Air Policing.
Du coup pour ce focus un peu particulier nous nous intéresserons respectivement à l’Eesti Õhuvägi, à la Latvijas Gaisa Spēki, et à la Lietuvos Karinės oro Pajėgos. Trois forces aériennes mineures qui bien souvent ressemblent d’ailleurs plus à de petites aviations terrestres.
L’Estonie :
- Aero L-39 Albatros, avion d’entraînement et d’appui aérien rapproché, présent au printemps 2016 à hauteur de deux exemplaires de la version L-39C.
- Antonov An-2, avion de transport léger et de liaisons, présent au printemps 2016 à hauteur de deux exemplaires de la version An-2A.
- Robinson R44, hélicoptère d’entraînement et de surveillance, présent au printemps 2016 à hauteur de quatre exemplaires de la version R44A.
À l’été 2016 deux biturbopropulseurs de transport tactique Short C-23B Sherpa acquis de seconde main auprès de l’US Army doivent être livrés afin de prendre la succession des deux antédiluviens An-2 Colt issus de l’ère soviétique.
La Lettonie :
- Mil Mi-17, hélicoptère d’assaut, de transport et de recherches-sauvetages, présent au printemps 2016 à hauteur de quatre exemplaires de la version Mil Mi-17A.
- PZL Wilga, avion de liaisons et de surveillance, présent au printemps 2016 à hauteur d’un unique exemplaire de la version Wilga A.
Après avoir passé deux ans et demi sous cocon l’un des trois PZL Wilga retiré du service en 2013 a été remis en service à l’automne 2015 afin de permettre aux pilotes d’avion de maintenir leurs qualifications. Cependant l’état général de l’avion a nécessité la cannibalisation des deux autres.
La Lituanie :
- Aero L-39 Albatros, avion d’entraînement, de reconnaissance tactique, et d’attaque légère, présent au printemps 2016 à hauteur d’un unique exemplaire de la version L-39ZA.
- Alenia C-27 Spartan, avion de transport tactique, présent au printemps 2016 à hauteur de trois exemplaires de la version C-27J.
- Eurocopter AS-365 Dauphin 2, hélicoptère de recherches et sauvetages en mer, présent au printemps 2016 à hauteur de trois exemplaires de la version AS-365N3+.
- Let L-410, avion de transport léger et d’évacuation sanitaire, présent au printemps 2016 à hauteur de deux exemplaires de la version L-410UVP.
- Mil Mi-8, hélicoptère de transport et d’assaut, présent au printemps 2016 à hauteur de deux exemplaires de la version Mi-8T.
Si, et de loin, la Lituanie est le pays le plus militarisé des trois républiques baltes il ne faut pas oublier qu’elle ne possède qu’un seul jet de combat et que la majorité de ses aéronefs ne possède aucune capacité tactique.
Au final on voit clairement que ces trois petites forces aériennes sont incapables de se défendre face à leur puissant voisin qui n’a jamais nié lorgner sur ces petits territoires longtemps occupés par la Russie soviétique. En Estonie et en Lituanie on a un temps envisagé une mutualisation des moyens et des finances afin d’acquérir entre huit et douze avions de combat à même d’assurer la défense aérienne de ces pays.
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6 Responses
Encore un bonne article sur les forces aériennes. Ces marrant je trouve que ce wilga il ressemble à un Fieseler Fi-156 sur le quel on aurait installé un moteur en étoiles.
Les deux monomoteurs ont d’ailleurs des capacités ADAC assez similaires. Même si l’avion polonais est bien plus récent.
ADAC c’est la version francaise de STOL ces sa ?
Oui en effet ADAC (qui signifie Avion à Décollages et Atterrissages Courts) est bien la traduction française de STOL.
On pourrait leur refiler des mirages d’occasion, et la cocarde des Estoniens me fait penser à celle des Belkans!
D’où la nécessité, en l’état, bien légitime de l’opération Baltic, car il est évident que ces pays sont incapables d’assurer la surveillance, le contrôle, et encore moins la défense de leurs propres cieux.