L’annonce a été faite ce jeudi 5 novembre 2015 par le Président de la République François Hollande lui-même, quelques minutes seulement après la clôture d’un conseil de défense restreint. Le porte-avions Charles de Gaulle et ses navires d’accompagnement ont appareillé de Toulon avec pour mission de rejoindre la zone de combat contre l’organisation terroriste Daech. C’est la deuxième fois en quelques mois que le navire-amiral des forces françaises va mener la guerre contre les djihadistes.
C’est donc le grand retour des Dassault Rafale M, Super Étendard Modernisés, et Grumman E-2C Hawkeye français au-dessus de l’Irak qui se profile. Un déploiement qui pourrait aussi représenter le chant du cygne pour les vénérables monoréacteurs d’attaque de la Marine Nationale dont le retrait officiel du service est annoncé pour l’année prochaine.
Cependant l’intervention uniquement au-dessus de l’Irak et/ou de la Syrie n’est pas forcément la seule raison possible de ce déploiement naval français. Il est parfaitement envisageable que le GAN (pour groupe aéronaval) reçoive aussi comme mission de sécuriser les abords du très stratégique canal de Suez. Les excellentes relations diplomatiques entre Le Caire et Paris n’en seraient pas étrangères.
En effet au moment où la piste terroriste est la plus cohérente dans l’écrasement de l’Airbus A321 de Metrojet, il n’est plus impensable de croire que le précieux canal puisse faire lui aussi l’objet d’un attaque djihadiste. Les navires de guerre et avions de combat français pourraient ainsi représenter une force de défense cohérente, et ce malgré l’excellent niveau général de la marine égyptienne.
Quoiqu’il en soit les hommes et femmes du Charles de Gaulle, qu’ils soient affectés ou non auprès des aéronefs, risquent bien de passer de nouvelles fêtes de fin d’année dans le Golfe ou en Méditerranée orientale. La paix au Proche-Orient est aussi à ce prix là.
Photo © Marine Nationale.
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2 Responses
Ce déploiement prouve une fois de plus la pertinence d’un CVN et le bien fondé de son positionnement au Moyen Orient. Quant aux vénérables Super-Étendards, je suppose que leur cellule est arrivée à la fin de leur vie opérationnelle. Certains auront la chance de finir leurs jours dans un musée et les autres dans un cours d’instruction ou pire au recyclage…
Si un jour Simon vous passez par Paris, il faudra venir admirer un de ces chasseurs d’attaque, au standard SEM, exposé sur le tarmac du Bourget. 😉