On aurait pu croire que le récent retrait du service actif des Dassault HU-25 Guardian au sein de l’US Coast Guard, au profit de l’Airbus HC-144 Ocean Sentry, allait sonner le glas du célèbre petit biréacteur français dans les rangs américains. C’était mal connaitre l’administration fédérale américaine. En effet un dernier avion de ce genre sert encore outre-Atlantique, il est désigné NHU-25C et sert au profit de la NASA pour des essais très spécifiques. Focus sur un avion méconnu au rôle ingrat et pourtant fort intéressant.
Disons-le clairement les avions et hélicoptères de la NASA ne sont pas les plus célèbres aéronefs utilisés aux États-Unis. Cependant ils ont leur utilité. Le Dassault NHU-25C Guardian ne fait pas exception. Volant sous une livrée rouge et blanche, qui masque mal son propriétaire précédent, cet avion est immatriculé N525NA et a été transféré au sein de l’administration aéronautique et spatiale américaine à l’été 2011. Comme tous les avions de la NASA, il porte son badge en guise de cocarde.
Car ceux-ci, à l’instar des aéronefs de la FAA, ne sont pas des avions militaires même si pour beaucoup ils ont eu une carrière opérationnelle auparavant. Difficile d’imaginer qu’un General Dynamics NF-16D ou qu’un McDonnell Douglas NC-9A soit uniquement un avion civil. Mais bon là est la « magie » de la NASA.
Le Dassault NHU-25C Guardian est donc utilisé par le Langley Research Center, installé à Hampton sur la côte est américaine. Cette unité de recherche est plus particulièrement affectée aux travaux spatiaux. L’équipage de l’avion français ayant notamment pour rôle récurent le suivi des satellites lors de leur phase de mise en orbite.
Cependant depuis le début de l’année 2015 l’avion d’origine française appuie un autre appareil de la NASA au passé maritime, le Lockheed NP-3B Orion, dans la mission Ice Bridge. Celle-ci a pour vocation le suivi et l’évolution des glaces polaires dans le Grand Nord. En fait, il est prévu jusqu’en 2017 inclus que le biréacteur réalisent les vols au printemps et à l’été, et le quadriturbopropulseur à l’automne et en hiver. Après cette date un satellite prendra le relais 365 jours par an.
À ce jour, le retrait de ce petit jet dérivé du célèbre Mystère XX n’est absolument pas à l’ordre du jour dans la NASA. D’autant que plusieurs HU-25B & C sont actuellement stockés dans le désert américain et pourraient faire l’objet d’une rétrocession à cette administration. Les anciens aéronefs de la garde côtière américaine sont réputés pour leur excellent entretien, supérieur même à l’US Army et l’US Air Force dit-on là-bas. On risque donc de voir encore voler le N525NA pendant plusieurs années.
Photo © NASA
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7 Responses
Bonjour,
Petit détail d’écriture, mais, sauf erreur de ma part, on écrit Mystère 20 ou Falcon 20, mais pas Mystère XX… Merci de confirmer.
Cordialement.
Historiquement Mystère XX est la désignation qui lui fut attribué par Marcel Dassault, le vrai patron de l’entreprise.
Exact!
Ce sont de vieux avions avec de vieux réacteurs, qu’est ce que les étasuniens pourraient bien en faire. Un Gulfstream G-550 ne serait-il pas plus efficace ?
Et plus cher à acquérir et à exploiter. Le Falcon 20 était l’un des plus économiques p/r à ses contemporains.
Bonjour, passionné d’aviation je me régale avec vos fiches, mais pardonnez moi d’intervenir aujourd’hui, je le fais surtout pour les gamins qui se connectent, pour éviter cette erreur de Français: « Au jour d’aujourd’hui » n’est pas correct. « Aujourd’hui » se suffit à lui même !
Merci et bonne continuation.
C’est corrigé. Merci pour la relecture 😉