Le constructeur aéronautique américain General Atomics vient de jeter un pavé dans la mare du microcosme des constructeurs de drones militaires occidentaux. Les ingénieurs américains estiment pouvoir faire voler d’ici deux ans un drone furtif Avenger doté d’un canon laser de 150 kilowatts. Ce serait une grande première, notamment depuis le très coûteux abandon du programme Boeing YAL-1A en 2012.
D’autant qu’il ne s’agira pas d’un avion sans pilote expérimental mais bel et bien d’un aéronef opérationnel. L’idée est de fournir à l’US Air Force d’ici à 2018 ou 2019 une nouvelle génération de drones de combat ayant des capacités de destructions des missiles de croisière mais également des véhicules blindés, voire des navires de guerre.
La technologie du canon laser mégajoule demeure encore mal connue de nos jours, tout juste sait-on ce que les services officiels américains et européens laissent filtrer à leur sujet. Ces armes sont néanmoins présentées comme l’avenir de la guerre aérienne « propre » pouvant cibler un objectif au centimètre près et le détruire bien plus en profondeur que n’importe quelle bombe guidée ou missile air-sol. Une arme idéale dans les conflits actuellement menés par les nations alliées des États-Unis notamment contre les groupes terroristes types Daech ou AQMI.
Mais au fait, c’est quoi un Avenger ? Rien à voir avec la bande de super-héros des studios Marvel. Celui-ci est bien réel et nettement moins tape-à-l’œil que l’armure d’Iron Man ou la coupe de cheveux de Thor.
L’Avenger est un dérivé profondément modifié du MQ-9 Reaper bien connu des télépilotes américains, britanniques, et français. À sa différence l’Avenger est à réaction, furtif, et au profil d’aile profondément transformé. Malgré de très bonnes avancées il n’a officiellement (insistons bien sur ce mot) toujours pas été mis en service par les forces américaines.
Alors dans quelle mesure l’Amérique serait-elle prête à disposer d’ici trois à quatre ans d’un tel drone ? Surtout le canon laser est-il réellement envisageable dans une guerre où la cible moyenne à la forme (et le coût) d’un rudimentaire 4×4 bricolé ? Quoiqu’il en soit l’Avenger armé d’un canon laser remettrait les pendules à l’heure dans la course que se mène les avionneurs spécialisés dans les aéronefs sans pilotes. Européens et Russes accuseraient à coup sûr leur retard.
Une affaire donc à suivre.
Photo © General Atomics
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5 Responses
Je suis sceptique quant aux capacités de destruction en profondeur d’un tel laser, même pour détruire un blindé. Un laser chauffe donc tout dépend de ma capacité d’absorption de cette chaleur par la cible. D’autre part, ça ne fonctionne qu’en temps clair, sans nuage ni precipitations, comme un GBU d’ailleurs mais ce dernier peut bénéficier d’une illumination par désignateur au sol ou déporté.
Peut etre pas le detruire au sens propre du terme mais le rendre inoperant en detruisant des organes vitaux comme le moteur ou l’optronique de la tourelle.
Apres les capacites de ces lasers sont tenus secrets difficile d’evaluer les possibilites
les munitions en interne comme le carburant pourraient prendre feu et exploser.
Bonjour,
Justement le canon laser ou autre arme à énergie sont recherché parce que le cout du tire sera à l’avenir bien moindre que celui d’une bombe intelligence. Mais enfin quand pour détruire une cible il faut beaucoup de chaleur, pas très furtif tout ca.
« le détruire bien plus en profondeur que n’importe quelle bombe guidée ou missile air-sol. » : ça, j’aimerai bien qu’on m’explique comment… ??
Par contre au niveau du coût, cela pourrait au contraire être plus simple et économique que l’armement actuel… enfin quand ça marchera bien…