A peine modifié par rapport aux biplans de la Première Guerre mondiale et tout à fait désuet au début du second conflit mondial, le Fairey Swordfish va pourtant rester en production de 1934 à 1946 et continuer à servir dans la Fleet Air Arm à partir de 1936. Il resta en première ligne pendant toute la guerre, longtemps après que la fabrication de son successeur ait été stoppée. Son vol inaugural eut lieu le 17 avril 1934.
Alors que les autres puissances volaient à bord de bombardier-torpilleur monoplan en métal, la force de frappe de la Royal Navy reposa durant les deux premières années de guerre presque entièrement sur ce biplan en bois, surnommé « String bag » (Filet à provisions) à cause de ses nombreux câbles et haubans. Avion torpilleur standard des portes-avions britanniques jusqu’en 1943, il sera l’instrument de la plupart des succès aéronavals britanniques, notament en Méditerranée.
Le 11 novembre 1940, à 23 heures, 12 Swordfish provenant du porte avions Illustrions débouchèrent dans le port de Tarente, indétectés, et bombardèrent et détruisirent les bâtiments Conte Di Cavour, Littorio, et d’autres navires importants infligeant à la marine italienne un affront cinglant. Ce fut la première bataille de porte-avions majeure de la guerre. Les événements de Tarante révéleront aux Japonais qu’un porte-avions peut attaquer et couler la flotte américaine basée à Pearl Harbor.
L’autre opération tout aussi célèbre de cet avion fut l’attaque du cuirassé Bismarck à la torpille qui endommagea son gouvernail et qui permit à la Royal Navy de le rejoindre et de le détruire. Il fut également un des acteurs principaux de Malte dans la destruction des convois maritimes italiens circulant vers l’Afrique du Nord pour ravitailler Rommel. Le Swordfish, sous son air pataud, totalisa assez vite un nombre important de victoire contre les bateaux allemands, en neutralisant, un peu plus tôt, la flotte de la France de Vichy à Oran.
Lent et presque sans défense, il a brillé dans son rôle de bombardier-torpilleur, s’il y avait peu d’opposition et il ne rencontra presque jamais la chasse ennemie. Il était très apprécié des équipages pour sa maniabilité et sa robustesse. Il permettait de placer les torpilles avec une excellente précision. Ses principaux avantages étaient sa robustesse, sa facilité d’entretien et ses qualités de vol sans faille. Le Swordfish pouvait décoller d’un porte-avions ou y atterrir, même par gros temps.
Le Swordfish fut produit à 2.391 exemplaires et une version à flotteurs servait à bord des croiseurs et des cuirassés.
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