Le Puma est un hélicoptère d’assaut de grande qualité ayant une bonne capacité d’emport de charge, mais également rapide et maniable. Il constitue l’épine dorsale des unités d’hélicoptères françaises et britanniques. Le Puma, conçu au début des années soixante en réponse à une spécification de l’armée de Terre, est un hélicoptère de transport tactique tout temps dont le prototype a volé le 15 avril 1965. Le premier SA.330B de série a été livré en septembre 1968, époque à laquelle Westland produisait également cet appareil au Royaume-Uni pour le compte de la Royal Air Force. Le SA.330B est doté de turbomoteurs Turmo III C4, comme le Puma HC Mk 1 de la RAF.
À l’heure actuelle les SA-330Ba de l’Armée de l’Air ont pour missions principales le transport spécial (forces spéciales et personnalités), le ravitaillement avec utilisation de l’élingue, et surtout les missions de service publique. Dans cette dernière catégorie une unité tire son épingle du jeu : l’EH-6/67 de la Base Aérienne 126 de Solenzara en Corse. Les Puma corses remplissent en effet des missions de sauvetage aéro-maritime (ou SAMAR), de sauvetage aéroterrestre (ou SATER), d’évacuations d’urgence, et de transport sanitaire au profit du Samu. Il n’est pas rare de voir sur les hélipads des hôpitaux marseillais ou niçois un des Puma de l’EH-6/67. L’une des interventions les plus médiatiques de ces Puma eut lieu le 5 mai 1992 lorsqu’une tribune du stade de football de Furiani s’effondra sur les spéculateurs. Rapidement les deux SA-330Ba vinrent se poser sur la pelouse du terrain de sport. L’intervention des Puma lors de cette catastrophe montre bien à quel point cette machine est polyvalente. D’hélicoptère d’assaut, le Puma est devenu un appareil de secours très utilisé.
Quant à la version d’exportation SA.330C, elle est propulsée par des Turmo IVC. Parmi les versions modernisées figurent le SA.330H français et le SA.330L, destiné à l’exportation. Ces deux machines se caractérisent par leurs pales de rotor en matériaux composites et par leurs systèmes de dégivrage d’entrées d’air et de bords d’attaque des pales.
Le Puma est également un des rares aéronefs occidentaux à avoir été vendu dans des pays du Pacte de Varsovie durant la Guerre Froide. En effet la société roumaine IAR (Intreprinderea de Aeronautice Romane) a construit 165 exemplaires de la version SA-330L entre 1977 et 1991. La plus part de ces machines ont rejoint l’aviation militaire locale mais quelques autres ont été livrés à l’Angola et la Yougoslavie. Les cinq Puma yougoslaves ont servit durant la guerre civile qui embrasa les Balkans dans les années 90. Ces IAR -330L ont effectué des missions de transport de troupes sous la couverture des Partizans, la version yougoslaves des hélicoptères Gazelle. Les Puma yougoslaves ont été depuis en partie remplacés par des Mil Mi-17.
Une autre licence a été vendu par Aérospatiale concernant le Puma : l’Afrique du Sud. La société Denel construit cet appareil sous la dénomination d’Oryx. Il s’agit en fait de la version la plus moderne de l’appareil. L’Oryx dispose d’une avionique tirée des Super Puma, et d’une nouvelle motorisation sous le forme de deux turbomoteurs Makila1A1 de 1877ch chacun. Le Denel est en service depuis 1988 au sein de la South African Air Force au nombre de 50 exemplaires. Parallèlement à cela deux Puma ont été utilisé par Atlas (ancienne désignation de Denel) pour la conception de l’AH-2. Les Oryx n’ont jamais été exportés.
De nombreux Puma vont être remplacés dans les années à venir par l’hélicoptère de transport d’assaut et de sauvetage européens NH-90 mais beaucoup d’autre dans le monde continueront à voler. Si le Puma n’a jamais eut l’aura du Bell UH-1H américain il n’en demeure pas moins le camion volant de l’ALAT et de la RAF. Le ronronnement si particulier de cette machine résonnera dans nos mémoires, longtemps après que le Puma ait été mis à la retraite. Belle longévité pour un appareil imaginé durant la Guerre d’Algérie.
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.