Remplacer le Super Puma, y a pas à dire, ça fait des frissons dans le dos. Il faut dire que le gros biturbine français est durablement inscrit dans le paysage aéronautique mondial. Hors depuis quelques temps les responsables du constructeur Airbus Helicopters et du ministère finances se disputent autour du montant du chèque que la France va devoir faire pour financer le développement du nouvel appareil. Bien que n’existant pas encore physiquement, en dehors de la planche à dessins, celui-ci est désormais désigné Airbus Helicopters X6.
À Bercy les économistes aimeraient que l’engagement hexagonale ne soit pas trop onéreux, en ces périodes de troubles budgétaires. Malheureusement ce n’est pas ce que semblent attendre les dirigeants de l’hélicoptériste européen. Il faut dire que l’enjeu de ces pourparlers n’est rien moins que le maintien de la future chaîne de production sur le site historique d’Aérospatiale puis d’Eurocopter à Marignane dans le sud de la France. En cas de désaccord, les responsables d’Airbus Helicopters pourraient parfaitement choisi le site allemand de Donauwörth qui abrite déjà l’assemblage des best-sellers EC135 et EC145.
Une telle nouvelle serait une catastrophe pour l’économie dans toute la région autour de Marseille et d’Aix-en-Provence. Ce sont plusieurs milliers d’emplois directs et indirects qui seraient mis en péril, ceux-là même qui actuellement travaillent sur l’EC225. Quelques jours seulement après le dévoilement de son nouvel appareil Airbus Helicopters fait de nouveau la une de la presse et des sites spécialisés. Cependant cette affaire entre la France et le constructeur ne semblent pas à l’avantage de ce dernier.
Reste juste à savoir jusqu’où le ministère des finances saura aller pour protéger l’emploi et garantir l’assemblage du futur hélicoptère moyen à Marignane. La balle est donc clairement dans le camp des politiques. Ils devraient alors se souvenir de la célèbre citation du philosophe italien Nicolas Machiavel : « la politique est l’art du compromis ». C’est d’autant plus vrai quand l’avenir industriel d’une région toute entière est en danger.
Photos © Airbus Helicopters
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5 Responses
Je ne sais pas ce qu’il en sera exactement pour le remplaçant du super puma, mais j’ai lu des infos concernant la vente de 314 hélicos par Airbus il n’y a pas longtemps en Corée je crois???, je ne pense pas que les finances de la branche voilure tournante d’Airbus ai du plomb dans les ailes.
L’équation est simple : Airbus fait du chantage à l’emploi. La réponse peut prendre deux formes :
1°) l’état cède, donc mes impôts servent à protéger temporairement des emplois en France et l’état s’oblige par la suite à acheter à ses maîtres chanteurs.
2°) L’état ne paye pas, prend le risque de perdre des emplois et achète aux concurrents d’Airbus tous les hélicoptères dont elle a besoin en demandant le cas échéant qu’une usine soit construite à Marignane.
De plus vendre d’un coup toutes les actions d’Airbus Hélicopters que l’état pourrait posséder…
Qui à le plus à perdre ?
Salutations
Ricko
Hollande sera obliger de céder. Il vient de perdre la dernière éléction, s’il ne veut pas perdre les régionales dans le sud il devra plier. De toute manière ces pas le courage qui l’étouffe. Airbus la bien compris, ces pour ça qu’ils font trainer le dossier.
Le Caïman n’était censé remplacer le Super Puma ? Je suis un peu perdu dans la flotte d’hélico française…
Le Caïman est un appareil militaire, ici en fait il est surtout question d’hélicoptères civils. Au départ le Super Puma est un hélicoptère destiné à une exploitation aussi bien civile que militaire.