Bell HSL Sea Lion

Fiche d'identité

Appareil : Bell HSL Sea Lion
Constructeur : Bell Helicopter Textron Inc
Désignation : HSL
Nom / Surnom : Sea Lion
Code allié / OTAN :
Variante :
Mise en service : 1956
Pays d'origine : Etats-Unis
Catégorie : Hélicoptères
Rôle et missions : Hélicoptère de lutte anti-sous-marine, hélicoptère de servitude.

Sommaire

“ Le piteux premier hélicoptère américain de lutte anti-sous-marine ”

Histoire de l'appareil

Dans l’histoire aéronautique le nom de Bell reste intimement lié aux hélicoptères. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale ce constructeur a su construire un empire quasiment sans équivalent capable de concevoir avec le même talent des hélicoptères de transport de troupes, d’autres d’attaques, voire même des appareils à but purement commercial. La presque totalité des hélicoptères construits en série par Bell ont été des succès, tant aux États-Unis qu’à l’étranger. Toutefois l’hélicoptériste fournit à l’US Navy au milieu des années 50 un appareil finalement totalement raté, mais qui fut le premier hélicoptère de ce genre voué à la lutte anti-sous-marine : le HSL Sea Lion.

C’est en 1950 que le Department of Navy fit savoir qu’il recherchait un hélicoptère capable d’emporter et de tirer une torpille ou deux charges de profondeur afin de lutter efficacement contre les submersibles ennemis. En effet l’émergence d’un conflit larvé avec l’Union Soviétique faisait craindre pour la marine américaine des dangers très lourds. Les services de renseignement américains, et notamment la toute jeune CIA, avaient en effet à plusieurs reprises tiré le signal d’alarme faisant état de nombreuses constructions de navires de ce types dans les arsenaux soviétiques. La sauvegarde anti-submersible des flottes américaines était alors encore à la charge d’avions, principalement de vieux monomoteurs Grumman TBF Avenger ainsi qu’une poignée de Grumman AF Guardian modifiés. La possibilité de vol stationnaire des hélicoptères permettait une meilleure visée lors des tirs de torpilles et donc des chances de coups au but augmentées, et c’est pourquoi les militaires américains espéraient beaucoup des voilures tournantes.

Deux constructeurs répondirent à l’appel d’offre : Bell et Sikorsky. Le premier proposait une machine résolument novatrice, disposant de deux rotors tandis que Sikorsky de son côté avait dans ses cartons une machine plus classique. Loin de considérations techniques, c’est Bell qui fut sélectionné par l’US Navy avec son Model-61 qui fut commandé à trois prototypes. Ceux ci reçurent la désignation de XHSL.

L’appareil semblait fondamentalement nouveau avec son architecture générale birotor, à la manière des travaux de Franck Piasecki, son cockpit biplace côte à côte disposant d’un large champs de vision panoramique, son robuste train d’atterrissage à quatre roues, et sa possibilité d’emporter une torpille sur un point d’ancrage de fuselage. Une grande première pour l’époque, et la seule véritable innovation de cet hélicoptère. En outre le XHSL était propulsé par un moteur en étoile Pratt & Whitney R-2800 Double Wasp, un modèle très répandu depuis la Seconde Guerre mondiale et qui propulsa entre autre le bombardier Martin B-26 Marauder. Mais surtout le XHSL était le premier hélicoptère directement conçu pour emporter un sonar AN/ASQ-2.

Le premier vol du premier prototype eut lieu le 4 mars 1953. Peu de temps après l’US Navy annonça une commande ferme pour 160 machines de série sous la désignation de HSL Sea Lion, tandis que la Fleet Air Arm, la Royal Canadian Navy et l’Aéronautique Navale annonçaient elles aussi s’intéresser à l’aéronef. Malgré ces contrats qui semblaient prometteurs l’avenir du HSL s’assombrissait jour après jour. En effet des difficultés dans la mise au point des machines, ainsi que le crash du deuxième prototype firent que les deux potentiels clients à l’export se tournèrent vers d’autres appareils. Dans le cas de la France, ce fut le Piasecki HUP Retriever et, dans celui du Canada et du Royaume Uni ce fut le Sikorsky S-55, celui-là même qui échoua face au HSL dans le cas de l’US Navy.

Finalement la marine américaine préféra se contenter du seul premier lot de cinquante appareils de série qui entrèrent en service en septembre 1956. A l’usage le HSL Sea Lion s’avéra lourd, pataud, et peu maniable par gros temps. Dans ce dernier cas un défaut rédhibitoire pour une machine appelés à servir en milieu aéronavale. Mais surtout l’emport de la torpille faisait perdre près de 60% de rayon d’action à l’appareil et son tir était extrêmement périlleux pour l’équipage, surtout en vol stationnaire. Autre particularité : les ingénieurs avaient omis d’équiper leur hélicoptère (naval) d’essuie-glaces.

Tous ces défauts firent que le HSL entra bel et en bien en service mais ne quitta jamais les États-Unis et ne servit qu’à terre. Toutefois des essais furent entrepris en octobre 1957 à bord du porte-avions USS Essex afin de développer une version spéciale du Sea Lion dédicacée à des missions de lutte contre les mines marines. Là encore ce fut un échec cuisant. Dans son rôle d’hélicoptère de lutte anti-sous-marine le HSL fut très rapidement remplacé par un appareil bien plus moderne, mais aussi plus simple dans sa conception et finalement largement plus révolutionnaire : le Sikorsky HSS qui entra en service opérationnel en décembre 1957.

Les derniers Bell HSL Sea Lion ont été retirés du service en juillet 1962, soit seulement un an et demi après la livraison du dernier appareil de série. Ils servaient alors en Floride dans des missions de lutte anti-mine dans le Golfe du Mexique. Une dizaine d’entre eux remplirent cette mission très particulière dans le Pacifique depuis l’archipel d’Hawaï.

Appareil profondément navrant le Bell HSL Sea Lion est souvent considéré comme le pire ratage de son constructeur, comme l’un des plus mauvais hélicoptères de la Navy, et certainement comme le plus laid des birotors. Toutefois chacun sait que Bell se rattrapa quelques temps plus tard avec un certain Iroquois.


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Photos du Bell HSL Sea Lion

Caractéristiques techniques

Modèle : Bell HSL-1 Sea Lion
Envergure : 15.70 m diamètre de chaque rotor.
Longueur : 11.96 m
Hauteur : 4.42 m
Surface alaire : N.C.
Motorisation : 1 moteur en étoile Pratt & Whitney R-2800-50 Double Wasp
Puissance totale : 1 x 1900 ch.
Armement : 1 torpille de 275 kg
ou deux charges de profondeur de 185 kg.
Charge utile : -
Poids en charge : 12015 kg
Vitesse max. : 185 km/h au niveau de la mer.
Plafond pratique : 4050 m
Distance max. : 550 Km à charge maximale.
Equipage : 4
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Profil couleur

Profil couleur du Bell HSL Sea Lion

Plan 3 vues

Plan 3 vues du Bell HSL Sea Lion
Fiche éditée par
Image de Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du Bell HSL Sea Lion

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