Voilà une date que les aviateurs français engagés au sein de la force Chammal ne sont pas prêts d’oublier : le mardi 3 février 2015. En effet, ce jour-là les effectifs de l’Armée de l’Air et leurs appareils de combat ont participé à deux missions distinctes contre les forces terroristes de Daech. Celles-ci ont vu l’engagement des deux modèles d’avions de combat dont la France dispose dans la région.
En début d’après-midi une patrouille de reconnaissance armée, équipée de deux Mirage 2000D, a participé à une frappe d’opportunité contre deux véhicules armés et un groupe de combattants ennemis en maraude non loin de la célèbre forteresse ottomane de Tel Afar dans la province de Ninive dans le nord-ouest de l’Irak. Contactés par l’état-major international les monoréacteurs d’attaque français ont appuyé l’armée irakienne tirant deux bombes à guidage laser GBU-12 d’origines américaines. L’une d’entre-elle a totalement détruit les deux véhicules tandis que la seconde neutralisaient les derniers djihadistes. Par la suite les soldats ont capturé les survivants.
Quelques heures plus tard un boxe de quatre chasseurs-bombardiers, deux Mirage 2000D et deux Rafale, ont réalisé une mission de bombardement contre un complexe industriel de Daech dans les faubourgs de Mossoul. Outre un centre d’entraînement pour les djihadistes le lieu renfermait surtout un atelier de fabrications d’armes, et notamment d’explosifs type IED. Ces dernières, médiatisées lors du conflit afghan, sont des armes artisanales particulièrement meurtrières qui explosent généralement de manière aléatoire ou lors du passage d’un convoi routier. Les terroristes de Daech les utilisent quotidiennement contre l’armée irakienne mais également contre les populations civiles, notamment sur les marchés. La destruction d’un tel atelier par les aviateurs français représente donc une véritable victoire pour la coalition internationale. On ignore le nombre de munitions tirées par l’Armée de l’Air pour détruire cet objectif. Par contre le recours à un ravitailleur français Boeing C-135FR est confirmé.
Même si nos « grands médias » ne semblent plus se passionner pour cette guerre, il reste que les aviateurs engagés dans le Golfe, qu’ils soient Français, mais aussi Belges, Canadiens, Américains, ou autres continuent eux de se battre contre l’obscurantisme et la haine portées par ces terroristes. Là-bas nos pilotes, navigateurs, et mécanos démontrent chaque jour les qualités des Mirage 2000D et Rafale.
Photos © Armée de l’Air
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4 Responses
Courage à nos militaires là haut, cela ne doit pas être l’opex la plus réjouissante, mais surement une qui a une des plus grande portée symbolique.
Bonjour !
Est-il possible, de savoir combien de missions ont été effectuées par notre aviation, depuis l’intervention de la France en Irak contre Daech ?
En fait non, comme c’est une opération non terminée, ce genre de données est quasi impossible à obtenir. On comprendra par ailleurs que nos militaires préservent un minimum la confidentialité autour des opérations encore en cours.
Les mono-réacteurs, mirage 2000D et autre Super Etendards ne devraient pas intervenir sur ce théâtre d’opération. Une panne moteur est synonyme d’éjection de l’appareil, et on a vu avec le F16 jordanien le sors qui attend les pilotes ensuite… La France est principalement équipée de Rafale aujourd’hui, il serait préférable de n’utiliser que ces derniers, que ce soit sur terre ou sur mer et ainsi limiter les risques d’éjection en territoire (hyper) hostile…