Les gardes-côtes américains testent le Fire Scout

Voilà un nouveau pas dans le vaste programme de modernisation Deepwater initié au sein de l’US Coast Guard à la fin des années 1990 et accéléré après les attaques terroristes du 11 septembre 2001. Pour mémoire ce programme vise à mettre à la retraite les plus anciens des navires et aéronefs en service au sein de l’USCG. Dernier épisode en date de ce programme, les essais à la mer réalisés depuis plusieurs jours par un drone à voilure tournante Fire Scout à bord du cotre nouvelle génération USCGC Bertholf. Pour l’occasion la marine américaine a prêter un de ses Northrop-Grumman MQ-8B, ainsi que deux pilotes. Les ingénieurs et mécaniciens spécialisés proviennent eux des rangs du constructeur.

Pour l’occasion l’USCGC Bertholf ne s’éloigne guère de son port d’attache d’Alameda en Californie. C’est donc au large de Los Angeles que ces essais en vol sont menés. Ils doivent non seulement valider l’emploi d’un tel appareil à bord d’un cotre patrouilleur, mais également démontrer sa polyvalence. Si pour l’US Navy le Fire Scout est principalement un drone de reconnaissance, de ciblage, et de recueil du renseignement il pourrait en être autrement avec l’US Coast Guard.

En effet les gardes-côtes américains pourraient vouloir utiliser ces appareils certes comme machines de reconnaissance et de surveillance, mais également pour des missions de recherches en haute mer lors de tempêtes. Le nouveau drone pourrait être amené également à assurer des missions de surveillance des ports et arsenaux américains.

Depuis l’abandon du programme Eagle Eye par l’hélicoptériste Bell la garde-côtière américaine était sans programme de drone. Le Fire Scout se présente donc comme la machine idéale, d’autant qu’elle a fait ses preuves avec la marine.

Un chien jaune des gardes-côtes en action face à un MQ-8B.
Un chien jaune des gardes-côtes en action face au MQ-8B.

L’expérimentation à bord de l’USCGC Bertholf permet également aux personnels du bord de participer via le retours d’expérience aux tests de cette machine, nettement plus petite que les deux Eurocopter MH-65C habituellement embarqués en opérations. Pour l’occasion un seul de ces hélicoptères polyvalents se trouve à bord. Bien qu’aucune commande n’ai pour l’instant été notifié, il semblerait que les besoins de l’US Coast Guard s’élèvent à environ vingt ou vingt-cinq hélicoptères sans pilote.

Reste que des MQ-8B aux couleurs de la garde-côtière américains pourraient avoir une « sacrée gueule », et être nettement plus sexy que les grisonnants de la marine.

Photos © US Coast Guard


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 Responses

  1. Est-ce que la Marine Nationale n’avait pas aussi essayé un drone ressemblant beaucoup au MQ-8 ? Je crois que c’était sur un bateau futuriste.

  2. L’US Coast Guard a décidé de prolonger son expérimentation, notamment au moyen d’un de ses navires brise-glaces et d’un « coque noire » un navire de soutien opérationnel, qui habituellement n’emploie pas d’hélicoptère. Une commande de MQ-8B pourrait intervenir entre fin 2015 et début 2016.

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