Dans les grands aéroports internationaux on connaissait le risque aviaire, celui des oiseaux qui peuvent s’envoler devant les avions de ligne et venir percuter cockpit et entrée d’air des réacteurs, causant des dégâts parfois considérables. Eh bien les Indiens ont eu un autre souci animalier : le risque bovin. Un buffle a en effet percuté un Boeing 737 au décollage, obligeant le pilote à stopper son avion en urgence. Il n’y a pas de blessé parmi les 140 passagers et membres d’équipages, l’animal lui (malheureusement) n’a pas survécu.
Outre le caractère surréaliste de l’accident, il tient tout de même de rappeler que les divagations et autres errances animalières sont de plus en plus fréquentes sur les aéroports régionaux indiens, moins soumis aux contrôles que les grandes plateformes internationales.
C’est en effet sur la piste du petit aéroport de Surat que l’accident s’est produit.
Rapidement la compagnie SpiceJet a su mettre en place un autre Boeing 737 en remplacement pour permettre à ses clients de reprendre leur vol. L’avion accidenté a lui été fortement touché au niveau d’un réacteur, de l’aile, et d’une partie du fuselage.
Imaginons un instant le même accident en France avec une vache laitière normande ou une vache landaise sortie d’une arène, et nos chers médias n’auraient pas fini de se moquer de l’accident. Eh bien il n’en est rien là-bas où les dirigeants de la compagnie se sont même engagés à rembourser le prix du buffle à son propriétaire si celui-ci se manifeste, avec même une certaine retenue journalistique assez surprenante. Autre culture autres mœurs.
Photo © AFP.
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Une réponse
C’est normal, en Inde les vaches (bovidés) sont sacrées : le terme indien et originel est Gao Mata (en hindi), c’est-à-dire « Mère Vache ».
La compagnie a eu de la chance que ce fut un buffle et pas une vache laitière (elles sont également appelés aghnya « que l’on ne peut pas tuer ». Cette terminologie indique clairement la protection absolue dont la vache (bovin) doit bénéficier), elle aurait reçu une amende !
Bon, évidemment au niveau de la sécurité aérienne, ce n’est pas optimum…
En Afrique, et Amérique du sud, les animaux qui déambulent sur les pistes sont assez courants : un petit passage en radada avant l’aterro pour dégager la piste, et c’est bon !
Comme vous écrivez : « Autre culture (aéronautique) autres mœurs »,
;-D !