L’accident est survenu dans une des régions les plus inhospitalières de la planète : le massif de l’Himalaya. Ce mardi 14 octobre 2014 une forte tempête de neige s’est abattue sur le versant népalais, impactant l’intégralité des randonneurs et sherpas présents dans la région. S’en est suivi une avalanche qui a touché un camp de base sur le mont Dhaulagiri. Pour mener à bien les recherches et sauvetages le gouvernement népalais n’a pas hésité à déployer plusieurs hélicoptères. Problème cependant, peu de modèles dans le monde peuvent réellement intervenir à une telle altitude. L’accident est survenu entre 8100 et 8250 mètres.
Dans un premier temps ce sont trois hélicoptères privés qui sont intervenus : des Eurocopter AS-350B3. Ces derniers sont des Écureuils d’une version spécialement adaptée aux opérations en haute montagne, grâce notamment à une turbine Arriel 2B ou 2D particulièrement puissante.
Ces trois Écureuils ont été rejoints par trois autres hélicoptères, militaires cette fois-ci. Un Mil Mi-8 et deux Aérospatiale SA-315 Lama appartenant aux forces népalaises. Si les Lama sont mondialement réputés pour leur capacité à opérer à très haute altitude il n’en est pas forcément de même des vénérables Mi-8 ex-soviétiques. Pourtant les Hip appartenant au Népal ont été spécialement conçus pour ce type de missions.
Il faut savoir que les quelques appareils adaptés aux opérations de recherches et de sauvetage dans ce pays n’ont aucune capacité offensive, malgré une livrée identique entre les appareils.
Au final ce sont entre 25 et 29 personnes qui ont trouvé la mort dans cet accident. De nombreuses victimes étaient des sherpas népalais, mais on dénombre également des trekkers allemands, canadiens, israéliens, et slovaque.
Près d’une cinquantaine de victimes ont néanmoins été héliportées vivantes, et sauvées par les équipages des six appareils déployés.
Au moment de la tempête de neige et de l’avalanche environ 170 randonneurs et sherpas se trouvaient aux abords immédiats du site. Plusieurs ont cependant réussi à gagner par leurs propres moyens le camp de base de Thorong à 4800 mètres d’altitude. C’est là également qu’un poste médical avancé a été installé par les services de secours népalais. Thorong sert également de base arrière pour les équipages des hélicoptères qui peuvent s’y reposer quelques heures avant de reprendre leurs vols de recherches.
Quarante-huit heures après l’accident les recherches héliportées continuaient, même si les chances de survies à plus de 8000 mètres d’altitudes sont infinitésimales. La majorité des disparus connus sont de grands spécialistes de la montagne. Il seraient encore plusieurs dizaines sous la neige.
Cette catastrophe démontre une fois encore à quel point l’hélicoptère est une machine pleinement adaptée aux opérations en haute montagne.
Photo © AFP
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4 Responses
J’ai entendu parler de cette catastrophe sur France Info. C’est effroyable cette tempête. Merci à vous de nous tenir au courant aussi de ces informations là.
Alors pour le coup je ne savais vraiment pas que le HIP avait une version de haute altitude pour la recherche en montagne. Vraiment polyvalent le mil …
J’aime beaucoup votre site, il est pour moi une référence, s’il vous plaît ne massacrez plais l’orthographe… « S’en ai suivi une avalanche »
Promis je tenterais à l’avenir de ne « plais » massacrer l’orthographe française. 😉