Le LeO.45 est dessiné comme un bombardier rapide, de fait les prototypes atteignirent sans problémes des vitesses de plus de 600km/h en piqué. C’était un monoplan bimoteur bidérive à aile basse cantilever, de construction metalllique. Il fait son premier vol le 16 Janvier 1937 et est aussitôt commandé en série.
En mars 1940 vola pour la première fois le LeO.451. Cet appareil était muni de dérives modifiées qui ne présentaient plus « l’encoche » des premières versions. Cette modification devint standard sur tous les LeO.451 encore en service en 1941 et sur tous ceux qui furent produits par la suite. Malheureusement, cet avion racé n’est disponible qu’a trés peu d’exemplaire en mai 40. Il s’illustre pourtant dans les bombardements de nuit sur les colonnes blindées entre Tongres et Maastricht ainsi que sur le Canal Albert II où il remplit ses missions sans pertes. Mais durant les deux mois de guerre où l’appareil participe réellement, la moitié des équipages seront perdus. En effet, tout change quand ne disposant plus d’escorte, il doit affronter seul à basse altitude les forces allemandes.
Une fois sous les couleurs de l’armée de l’air de Vichy, les LeO.451 participent à la campagne de Syrie durant l’été 1941 ainsi qu’à diverses missions de représailles, notamment envers les anglais sur Gibraltar à la demande de l’amiral Darlan. Au moment de l’occupation de la Zone Libre en novembre 1942, seuls 4 groupes sur LeO.451 étaient encore basés en France métropolitaine. Il était également en service dans la flotille 4F à Tafaraoui en 1942 lors du débarquement allié en Afrique du Nord. Les unités basées en France furent dissoutes par les Allemands, cependant qu’après le débarquement allié en Afrique du Nord, la 25e Escadre tout d’abord, puis les autres progressivement en 1943, passèrent dans le camp allié pour poursuivre la lutte d’une manière plus efficace.
Mais la carrière opérationnelle et conventionnelle du LeO 451 s’arrêta en septembre 1943, date à laquelle la dernière unité équipée de cet appareil, le GB 1/22, échangea ses LeO 451 contre des B-26 Marauder. Ainsi fut tournée une page glorieuse des Ailes Militaires Françaises écrite par ce remarquable bombardier moyen qui ne fut presque jamais utilisé dans le rôle pour lequel il avait été conçu.
Par la suite, certains LeO 451 furent réaffectés au Centre interarmées d’essais d’engins spéciaux (CIEES), qui fut créé le 24 avril 1947 à Colomb-Béchar en Algérie française par décret ministériel pour l’Armée de terre française. Le but premier de ce site fut le développement des missiles balistiques pour la force de dissuasion nucléaire française.
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