Plus de dix jours après les premiers tirs de bombes à guidage laser par les avions de combat de l’US Navy les vols d’appui aérien au profit des soldats kurdes irakiens demeurent. Ce sont principalement les chasseurs-bombardiers F/A-18C Hornet et F/A-18E et F Super Hornet embarqués sur le porte-avions USS George H.Bush qui mènent ces attaques.
Ces opérations aériennes ont permis non seulement aux Kurdes de faire progresser leurs troupes, mais également à l’armée loyaliste irakienne de reprendre des positions qu’elle avait perdue. Cependant tout n’est pas rose dans ce conflit où les djihadistes de l’État Islamique en Irak et au Levant disposent d’un maillage de combattants plus important que certains ne l’avaient prévu initialement.
Ainsi ce mardi 19 août 2014 les biréacteurs de combat américains ont-ils permis aux fantassins de reprendre le barrage hydraulique de Mossoul, dans le nord du pays, tombé quelques jours plus tôt aux mains des djihadistes. La contre-offensive avait été lancée 48 heures auparavant. L’état-major américain annonce que plusieurs bombes à guidage laser ainsi que des missiles air-sol auraient été tiré lors de cette opération, sans particulièrement préciser le nombre ou les modèles d’armes utilisés.
Quoiqu’il en soit Hornet et Super Hornet démontrent une fois encore leur très grande polyvalence dans ces missions d’appui aérien rapproché particulièrement dangereux. En effet les chasseurs-bombardiers de la marine américaine ne sont pas à l’abri d’un missile sol-air tiré par les terroristes de l’EIIL.
C’est certainement pour cette raison que les vols de reconnaissance se sont intensifiés depuis le début de l’engagement américain. Outre les nombreux drones RQ-1 Prédator et MQ-9 Reaper de l’US Air Force présents dans la région ce sont désormais les Grumman EA-6B Prowler qui sont entrés en jeu. La très grande flexibilité d’emploi du tueur de radar de la marine américaine en fait un redoutable avion de reconnaissance tactique. Ses nombreux capteurs peuvent ainsi détecter les émissions des téléphones portables utilisés par les djihadistes.
Dans le même temps, beaucoup plus haut dans le ciel, des biturbopropulseur Grumman E-2C Hawkeye de veille radar, coordonnent les opérations aériennes et terrestres.
Alors que le gouvernement américain insiste auprès de ses alliés pour s’engager plus avant dans ce conflit régional, après avoir reçu le soutien opérationnel des Britanniques et des Français, il faut bien remarquer que les avions de la marine américaine restent désespérément seuls dans le ciel irakien. Beaucoup aux États-Unis se demandent pourquoi l’US Air Force n’a pas encore engagé d’avions de combat. Peut être est-ce là la préfiguration d’un nouveau redécoupage des interventions américaines où l’US Navy jouerait désormais la première place, tandis que les aviateurs ne seraient plus que des outsiders.
Toujours est-il que cet engagement pèse grandement sur le budget du Department of Navy, mais renforce un peu plus positivement son image auprès des Américains. Et ça en période de crise, ça n’a pas de prix.
Photos © US Navy.
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