On aurait presque tendance à les oublier. Les grands médias généralistes n’en parlent plus, tout au plus un entrefilet une fois de temps en temps dans un quotidien. Les caméras de télévisions ont déserté le théâtre d’opérations pour les bureaux de vote plus vendeurs en polémiques et en petites phrases assassines, et les grands reporters ont remisé leurs gilets pare-balles. Et pourtant en Centrafrique l’opération Sangaris ne s’est nullement arrêtée.
Les norias d’hélicoptères militaires français survolent donc toujours autant le territoire centrafricain. Disons le clairement ce sont surtout les increvables Puma et Gazelle de l’ALAT qui assurent le gros du boulot sur ce terrain particulièrement rustique et éprouvant qu’est la RCA. Ils sont un peu dans leur élément, il faut bien le reconnaître, ces deux hélicoptères ayant été pensés et surtout développés à une époque où la France se désengageait de ses colonies africaines.
Par la suite le Puma est un peu devenu le camion volant de l’Armée de Terre, sillonnant les cieux du continent du nord au sud et d’est en ouest. Ce conflit centrafricain ne fait pas exception. Fait notable ces derniers jours le valeureux félin s’est même mué localement en appareil de transport de personnalités lorsque le général Soriano, patron de Sangaris, en a utilisé un pour un important déplacement dans quatre villes du pays : Bouar, Béloko, Bossembélé et Carnot.
Au quotidien les hélicoptères de Sangaris transportent les fantassins français, évacuent les blessés, réalisent des missions de surveillance et de reconnaissance, et le cas échéant apportent un appui feu non négligeable. Sur un théâtre d’opérations où le camps « d’en face » n’a pas le moindre aéronef, les hélicoptères français représentent donc un atout incontestable, aussi militaire que psychologique.
Ce court sujet est dédié à toutes les femmes et tous les hommes qui chaque jour en RCA contribuent à pacifier la situation entre les différentes parties. Un petit coucou tout particulier aux personnels de l’ALAT et de l’Armée de l’Air.
Photos (c) Ministère de la Défense.
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