On a longtemps eu l’impression que le drone était le parent pauvre de l’Armée de l’Air. Mais ça c’était avant. Avant Serval et ses besoins en renseignement, avant aussi que le drone ne démontre toutes ses capacités de surveillance, notamment dans la traque des terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique. Désormais c’est clair le drone est entré dans sa phase de maturité auprès des aviateurs français.
Preuve en est avec les deux cap franchis durant ce mois de février 2014 par les Harfang de l’Escadron de Drones 1/33 Belfort. Les drones français ont atteint le chiffre de 10 000 heures de vol dont 3 000 pour les seuls besoins de Serval. Un cap difficilement envisageable il y a encore dix ans, tant la France avait pris du retard dans le domaine des avions sans pilotes.
Depuis quelques semaines l’Armée de l’Air a aussi rejoint le club très fermé des utilisateurs de Reaper. Mais à la différence des Américains et des Britanniques, ce drone n’est encore employé officiellement que comme plateforme de reconnaissance et de désignation de cible. Il semble donc impossible de voir des missiles Hellfire ou des bombes à guidage laser montés en intrados sur ceux-ci. Le Reaper qui a d’ailleurs rejoint le Harfang sur le théâtre d’opérations malien.
Les capteurs et systèmes d’acquisition de ces deux drones représentent donc de véritables atouts pour les militaires français et leurs alliés dans le Sahel. Mais surtout ils légitiment un peu plus la place de l’Armée de l’Air parmi les grandes forces aériennes. Gageons que le silence de ces machines fait des merveilles dans le ciel africain, à la recherche de ceux qui voudraient déstabiliser la région et menacer la France.
Avec ces deux machines très différentes la France semble s’être définitivement orientée vers une flotte type « MALE », c’est à dire de drones à Moyenne Altitude Longue Endurance.
Photos (c) Armée de l’Air
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