Voilà un exercice passé totalement inaperçu par chez nous. À la fin du mois de janvier l’US Marines Corps a réalisé un exercice commun avec les Japonais. Les effectifs de l’armée de terre japonaise (ou Rikujo Jieitai en japonais) et les effectifs de l’USMC se sont donc entraînés aux opérations amphibies lors d’Iron Fist 2014. Navires de débarquement, zodiacs, mais aussi avions de combats, et hélicoptères d’assaut et d’appui tactique avaient été amené par les Américains. Les Japonais quant à eux ont mis à disposition plusieurs hélicoptères d’assaut et des drones.
C’est ainsi que les Marines ont déployés leurs increvables CH-46F Sea Knight, mais également des MV-22B Osprey, et quelques paires de UH-1Y/AH-1Z. Sans compter les Hornet qui assuraient la couverture aérienne de l’opération. Quand aux Japonais ils ont eu recours à leurs Mitsubishi UH-60J Blackhawk, et à quelques Fuji UH-1J Iroquois. Un rare Agusta A109 avait aussi été déployé par le ministère japonais de la défense comme hélicoptère d’évacuation sanitaire.
Iron Fist 2014 a mis l’accent en particulier sur les mises à l’eau de zodiacs depuis les rampes arrières des Sea Knight. Dans le même temps les soldats japonais ont amélioré leurs techniques de parachutages au-dessus de la mer, notamment grâce aux extraordinaires capacités de l’Osprey. Commandos américains et japonais ont travaillé mains dans la main lors des phases de débarquement, notamment grâce au toujours aussi efficace LTVP-7, ce véhicule chenillé blindé amphibie que les Marines utilisent massivement depuis les années 80. Dans le même temps les hélicoptères d’assaut japonais transportaient les troupes des deux pays sur le théâtre d’opérations. Les appareils d’appui tactique AH-1Z et UH-1Y n’ont été utilisés qu’au strict minimum, tels des figurants de luxe, sans tirer la moindre roquette ni le moindre coup de feu.
Il faut cependant souligner l’action de l’Agusta A109 d’évacuation sanitaire, qui lui n’a pas chômé, transportant aussi bien les militaires américains que japonais, blessés « pour de vrai » lors de cet exercice. Il a permis de rapatrier bon nombre de combattants jusqu’à des centres hospitaliers ou jusqu’à des ambulances mieux équipés de lui. Grosso modo il s’agissait toutefois surtout de « bobologie », pas de médecine d’urgence lourde.
Au final un exercice sans incident majeur, qui permit de consolider les liens militaires déjà forts entre fantassins japonais et marines américains. Mais aussi un efficace entraînement pour des Japonais actuellement soumis à la pression navale des Chinois autour de l’archipel des Senkaku, revendiquée par Pékin depuis de nombreuses années. Encore récemment des navires de la garde-côtière chinoise ont violé l’espace maritime japonais. Iron Fist 2014 pourrait bien préfigurer un débarquement préventif des troupes japonaises dans leur archipel.
Photos (c) US Marines Corps
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