Jean Boulet est né à Brunoy en région parisienne le 16 novembre 1920. Bon élève dans son enfance, attiré par les sciences, il obtient le baccalauréat et entre en 1940 à l’école Polytechnique. Il y passe ses études jusqu’en 1944, avant de choisir le filière aéronautique. Encore une année et il est ingénieur aéronautique. Au sein de l’Armée de l’Air, il est formé aux États-Unis au pilotage d’avion de chasse sur Republic P-47 Thunderbolt.
Cependant en 1947, il quitte l’Armée de l’Air et rejoint la direction des essais en vol de la SNCASE. On lui confie le rôle ingrat de gérer les hélicoptères, alors encore au stade de balbutiements en France. Boulet dirige les études mais aussi les essais en vol des prototypes. En 1950, il subit un accident aux commandes d’un hélicoptère expérimental, le Nord N.1710, mais s’en sort sans trop d’égratignures mais avec une certitude, c’est avec ces machines qu’il fera sa carrière.
La SNCASE le charge notamment des dossiers « chauds » des prototypes SE.3101 puis SE.3120 Alouette. En parallèle, il mène les discussions avec les Américains pour obtenir la licence industriel du Sikorsky S-55 par son employeur. Le 12 mars 1955, Jean Boulet entre dans l’Histoire en réalisant le premier vol du prototype de l’Alouette II, un des plus grands succès de l’industrie aéronautique française d’après-guerre. Quelques semaines plus tard sur cette même machine, il décroche un record du monde d’altitude en hélicoptère à 8209 mètres au-dessus de la ville de Buc en région parisienne. Par la suite, il rejoint ses confrères de la SNCASO au sein de Sud-Aviation.
On lui confie alors un chantier différent, celui d’un futur hélicoptère dérivé de l’Alouette II, l’Alouette III. Sur cet appareil, il battra de nouveaux records d’altitude. Puis c’est l’échec commercial et technologique du Frelon, avant la réussite avec le Super Frelon dont il est là encore le pilote d’essais attitré.
En 1964, Jean Boulet rejoint un programme commun de développement d’hélicoptères avec les Britanniques. Il pilotera ainsi les prototypes du SA-330 Puma et de la SA-340 Gazelle. Deux machines à très grands succès, tant de ce côté de la Manche que de l’autre. Par la suite il travailla activement sur les dossiers du Lama, avec lequel il battit d’autres records, puis de l’Écureuil. Il s’intéressa aussi un temps à la construction navale au travers des hydroptères.
Jean Boulet prit sa retraite, bien méritée, en 1983. Il mourut le 13 février 2011 à Aix-en-Provence (13) où il vivait. Il était officier de la Légion d’Honneur, membre de l’Académie de l’air et de l’espace, et récipiendaire de la médaille de l’Aéronautique.
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