C’est dans le plus grand secret que du 4 au 8 novembre 2013 plusieurs équipages d’hélicoptères et des commandos français des forces spéciales se sont entraînés aux procédures de récupérations de personnels en milieux hostiles. Pour cela, ils ont investi la Base Aérienne 126 de Solenzara en Corse, et notamment le fameux champs de tir air-sol Diane où les pilotes de chasse de l’Armée de l’Air et de l’Aviation Navale ont l’habitude de venir tirer quelques munitions sur de vieux chars d’assaut AMX-30 et sur des camions tous-terrain GBC hors d’âges autant que hors d’usage.
Deux EC725 Caracal de l’EH 1.67 Pyrénées ont donc participé à cet exercice aux côtés des membres du Commando Parachutiste de l’Air n°30. Pendant ces quatre jours se sont succédé des manœuvres permettant aux soldats français de mieux appréhender la récupération aussi bien de pilotes éjectés que de fantassins en difficultés. Les membres du CPA30 se sont notamment entraînés aux opérations tant diurnes que nocturnes, en conditions de plaine, autant qu’en zone montagnarde. La Corse ayant la possibilité d’offrir des reliefs très différents dans un territoire restreint. D’autant que l’emprise de la BA-126 est suffisamment vaste pour permettre de travailler correctement.
Alors que plusieurs de leurs collègues du Commandement des Opérations Spéciales sont actuellement engagés dans le nord du Mali dans la traque des derniers terroristes d’AQMI encore présents dans la régions, les membres du CPA30 ont peaufiné leur savoir-faire déjà énorme dans une discipline dans laquelle la France excelle. Ce que nos amis anglo-saxons appellent le Personnel Recovery est donc bel et bien à la portée des Français. Et ce grâce au formidable outil que représente le Caracal.
Le gros biturbine d’Eurocopter est devenu au fil des engagements français, notamment en Afghanistan et au Mali, le camion de transport volant préféré des forces spéciales françaises. En attendant peut être un hypothétique Caïman adapté aux opérations spéciales, nos soldats d’élite devront continuer à utiliser cet appareil, qui moyennant ses mitrailleuses de sabord est également un joli appareil de soutien au sol. Si la riposte ennemie se fait trop forte les pilotes de Caracal savent qu’ils peuvent en outre faire appel aux Tigre de l’ALAT voire aux avions de combat français.
Photos (c) Armée de l’Air.
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Une réponse
Non content d’être un bon (très) outil, je trouve qu’en plus il a de la gueule, ce qui n’est pas pour me déplaire.