Le typhon Haiyan qui a frappé ces dernières heures les Philippines est un des plus grandes catastrophes que le pays ai connu au cours des 100 dernières années. Le bilan, encore provisoire, fait état de 10 000 victimes décédées tandis que les dégâts matériels et infrastructurels s’élèveraient déjà à plus de deux milliards de dollars US. Les services de secours, les forces armées, et les forces de l’ordre philippines sont d’ores et déjà dépassées. C’est pourquoi une partie des puissances occidentales a décidé un envoi immédiat et important d’aide humanitaire. Un pont aérien semble bien se dessiner.
Déjà le gouvernement fédéral américain a envoyé sur zone deux Hercules de l’US Marines Corps avec 90 personnels (majoritairement des médecins, des paramédicaux, et des membres du génie) et plusieurs tonnes d’aide de première urgence. Dans le même temps Barack Obama a annoncé l’envoi de plusieurs hélicoptères militaires destinés à des missions de sauvetage, d’évacuation sanitaire, mais aussi de reconnaissance. Là encore ce sont les Marines qui seront en première ligne, grâce notamment à leurs navires amphibies ayant de réelles capacités secondaires de bloc opératoire mobile.
La communauté internationale, et notamment l’Union Européenne n’est pas en reste. Plusieurs pays ont annoncé avoir débloqué des fonds pour soutenir l’action humanitaire sur place. La commission européenne elle même va financer l’aide à hauteur de trois millions d’euros. L’ONU, par l’intermédiaire de l’UNICEF, a envoyé soixante tonnes de médicaments, d’aide humanitaire, et de nourriture.
Mais une fois encore ce sont les ONG, comme Médecins Sans Frontière qui fournissent le plus gros de l’aide de première urgence.
En France un avion militaire avec dix tonnes d’aide humanitaire, notamment des tentes et des couvertures, a décollé pour rejoindre les Philippines. Plusieurs sources attestent de mouvements autours des bases terrestres de la Sécurité Civile de Nogent-le-Retrou et de Brignolles où sont stationnées des unités qui pourraient être envoyés sur place. De même une certaine agitation semble s’être saisie des centres de secours franciliens de Saint-Denis (93) et Gennevilliers-Port (92) où la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris dispose de ses unités spécialisées dans ce genre de catastrophes. Là encore cela impliquerait le recours aux avions de transport de l’Armée de l’Air.
Quoi qu’il en soit, moins de 48 heures après la catastrophe les équipes d’aide sont encore loin d’arriver dans ce pays si excentré. On ne sait pas si les infrastructures aéroportuaires sont d’ailleurs en état. Et puis personne ne veut reproduire la cacophonie du tsunami de 2005 où ONG et services étatiques « se marchaient sur les pieds » en permanence. Affaire à suivre.
Photos (c) U.S. Marines Corps.
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Une réponse
On a appris dans la matinée que l’US Navy déployait sur zone le porte-avions USS George Washington. Ce navire va apporter une capacité médicale non négligeable, mais également en matière de commandement des opérations.